Les trois journées de grèves observées par le personnel de la municipalité de Bouira, dont les éboueurs, ont suffi pour transformer les quartiers de la ville en de véritables dépotoirs. Les ordures et autres immondices commençaient déjà à prendre de l’ampleur au lendemain du débrayage. Les cités populaires ont été les plus affectées par cet amoncellement de détritus faisant ainsi le bonheur des rats, et autres chiens errants. L’état de dégradation était tel que la santé publique était menacée. Plus vulnérables que quiconque, les enfants y étaient les plus exposés. Pourtant, cette grève était précédée d’un préavis de plus d’une semaine. Autrement dit, l’autorité locale avait toute la latitude de prendre langue avec les protestataires pour prendre en charge leurs doléances dont essentiellement celle de la prime du panier. Cela ne se fera qu’une fois la grève entamée. Le dialogue enclenché semble avoir été dans le sens des doléances retenues par les protestataires. De toute façon, hier aux environs de midi, les éboueurs de Bouira ont sorti les grands moyens pour nettoyer la ville. Du coup, c’est tout le monde qui respire mieux.
B.D.B
