Les anciens bénéficiaires de l’aide de l’Etat à l’habitat rural, viennent enfin de recevoir les décisions leur ouvrant droit à une tranche complémentaire de 20 millions de centimes. Ce n’est qu’après maintes péripéties, assimilées parfois à des entraves, que les auto-constructeurs concernés aspirent à franchir une autre étape dans la réalisation de leur habitation. Si pour les nouveaux bénéficiaires, le montant de 70 millions ne souffre d’aucune contestation, il n’en est pas de même, s’agissant d’une dizaine de citoyens ayant érigé leur appartement en surélévation et dont la décision date d’avril 2009. Un attributaire nous raconte le parcours du combattant qui lui a été imposé. «J’ai senti depuis le début de l’opération une volonté de me décourager. On se plaint d’un manque de logements mais on ne fait rien pour résorber la crise. Même les décisions individuelles, signées pourtant le 23 septembre au niveau de la wilaya, ne nous sont parvenues qu’à la fin du mois de décembre. Et on n’est pas encore au bout de nos peines, sachant que la 3e tranche ne sera débloquée qu’après une autre étape aussi dure que longue». Entre-temps, le ciment ne descend pas des 400 DA le sac, et la brique est montée à 24 DA. La tuile, elle, frise les 700 DA l’unité. Quant à la main d’œuvre, elle dépasse tout entendement. C’est dire que si les constructions traînent en longueur, elles ne sont pas souvent le fait de leurs propriétaires. «Si une commission décide d’aider un citoyen, qu’on lui évite au moins les entraves bureaucratiques, à défaut de l’assister dans sa tâche», indique un bénéficiaire dont la construction avance au rythme d’une tortue, en fonction de la disponibilité des fonds débloqués par la CNL.
A. O. T.