Décidés donc à rompre avec la léthargie morose caractérisant leur village, lequel est en proie à de multiples lacunes et problèmes d’ordres socioéconomiques, les jeunes du village Ibachiren, visiblement animés par une bonne volonté viennent de donner un nouveau souffle à l’association socioculturelle de leur village, en procédant à son renouvellement après une longue période d’ineptie qui a laissé leur village sans voix ni couleur.
Pourtant, nous dira S. Kamel qui était l’un de ses membres fondateurs, cette association fut la première à être créée au niveau de la commune d’Oued Ghir en 1990 ; cependant, la flamme qui embrasait ses membres à sa création s’est éteinte au fil des années, lorsque des problèmes ont commencé à surgir.
Toutefois, Kamel, enseignant au primaire d’Ibachiren, se veut optimiste pour la nouvelle jeune équipe à laquelle il a transmis le flambeau. En effet, l’assemblée générale de cette association qui s’est tenue, le 24 décembre dernier, a vu la participation de beaucoup de jeunes de ce petit bourg. Des jeunes qui veulent relever les défis qui les attendent.
S. Zahir, un jeune diplômé en sciences de l’information et de la communication et secrétaire général de ladite association, nous indiquera que les objectifs assignés à cette association sont principalement d’œuvrer, en collaboration avec les autorités concernées, à l’amélioration du cadre de vie des citoyens du village et d’animer la vie culturelle et sportive au sein de cette localité.
Le but aussi est de transmettre aux responsables locaux les doléances et les préoccupations des villageois. Pour sa part, Farid Abdedou, vice-président de l’association, nous dira que l’objectif de l’association s’inscrit dans la volonté de résoudre les problèmes des villageois.
Il est vrai que l’esprit d’association et de solidarité a depuis toujours caractérisé la société kabyle. Cet esprit d’organisation se manifestait, autrefois, dans la constitution des conseils de village appelé jadis, «Tajmaât n’tadart ».
Boualem Slimani