Pour beaucoup de parents d’élèves et surtout les pères de famille nombreuse, la rentrée scolaire est synonyme des pires cauchemars que les parents doivent vivre et surtout subir. Les trousseaux et articles scolaires en plus des fringues pour vêtir les enfants sont autant d’embarras financiers qui s’accumulent selon le nombre de gosses à scolariser. Si pour les plus prévoyants, les achats d’habits, plus où moins neufs, ont été effectués pendant l’été, pour d’autres la galère ne fait que commencer. C’est le cas de Mahmoud, père de trois enfants scolarisés, qui se voit dans l’obligation de faire quotidiennement le tour des marchés de fripes: : “Les habits sont hors de prix, enfin, ceux particulièrement que mes enfants me demandent…” De ce fait en traînant régulièrement dans les friperies, Mahmoud a réussi à dénicher quelques habits pour sa progéniture. Des habits qui ne sont pas, certes au goût des mômes, mais qu’importe, l’important est de les vêtir, et le souci des pères de famille n’est pas de leur faire passer un casting pour les défilés de mode mais juste de les habiller correctement des pieds à la tête. Chaussures, pantalons, jupes chemises et blousons de toile font l’objet de négociation minutieuse avec le vendeur pour pouvoir bénéficier d’une ristourne. “Cinq cent dinars !” s’étonne Mahmoud, “C’est déjà bien d’avoir réussi à économiser cette somme et c’est assez pour parer au plus pressé”. En effet, après les habits, les fournitures scolaires attendant d’être achetés : “Même si les cartables de l’an dernier serviront pour cette année, je dois les remplir…” Cahiers, livres, stylos restent certes de simples détails à régler pour Mahmoud mais cependant avec son maigre salaire de fonctionnaire, il préfère temporiser le temps que la prime scolaire lui soit versée, une prime qui lui permettra sans doute de lui éviter une déprime.
B.B.
