L’onde de choc du soulèvement social a touché la localité d’Amizour,qui a vécu des scènes d’émeutes en fin de journée du vendredi, où une furie de jeunes, parmi eux des enfants, a commencé par barricader la RN 75 avant de s’en prendre au siège de la sureté de Daïra par une pluie de jets de pierres. La riposte des policiers ne s’est pas fait attendre en usant de bombes lacrymogènes pour disperser les manifestants qui cherchent à en découdre avec ces agents de l’ordre. A la tombée de la nuit, les policiers, sans renforts de CNS, n’ont pas investi le centre- ville, ils ont préféré se replier à l’intérieur du commissariat pour laisser libre cours aux jeunes en furie de passer au pillage et au saccage de édifices publics. Le siège de Daïra, le tribunal, l’agence CNAS et l’agence Sonelgaz ont été la proie facile des manifestants qui n’ont rien épargné sur leur chemin,ont fini par s’attaquer aussi aux distributeurs de billets de banque. Vitres brisées, documents détruits et des équipements (ordinateurs, meubles) ont été sortis de ces édifices, notamment au niveau du tribunal et du siège de Daïra. Au matin d’hier, l’on a constaté une accalmie précaire du fait que des jeunes se regroupent de plus en plus surtout au niveau des structures détruites la veille.
N.T