La liste des bénéficiaires des appartements, achevés depuis 3 ans, a été affichée il y a déjà plusieurs mois, sans pour autant, que ces heureux élus ne réceptionnent leurs clés.
La localité de Maâtkas n’a bénéficié que d’un projet de réalisation de huit logements sociaux. Ces appartements achevés depuis trois années sont attribués et la liste a été affichée il y a plusieurs mois. Hélas, les clés ne sont toujours pas remises aux heureux bénéficiaires. «Notre bonheur lorsque nous avons vu notre nom sur la liste des bénéficiaires, était indescriptible. L’habitat précaire nous a pourri la vie. Cependant, cette joie d’en finir avec les mauvaises conditions de l’habitat s’amincie au fil des temps. Les responsables concernés doivent nous remettre ce sésame qui nous délivrera une bonne fois pour toutes de ce cauchemar qui nous a longtemps hantés jusqu’à nous faire penser à l’irréparable», nous avouera un heureux bénéficiaire. Signalons au passage que cet affichage a fait plusieurs mécontents. Des recours ont été introduits, mais ceux interpellés font la sourde oreille. Un SDF, ancien taxieur, rencontré au siège de la mairie, éclatera en sanglot : «Je suis dans la rue depuis plus de 20 mois, c’est-à-dire depuis mon tragique accident qui a détruit toute ma vie. La voiture est allée droit à la casse. Comme un malheur ne n’arrive jamais seul, je suis mis à la porte de chez moi par ma famille à cause de problèmes d’ordre familial. Mes enfants et leur mère sont chez leur grands-parents maternels, et moi je me retrouve tout bonnement à la rue, sans travail par-dessus le marché», avant d’ajouter, rongé par la douleur : «J’ai remué ciel et terre pour bénéficier d’un logement social, hélas, toutes mes tentatives sont restées vaines. Ni l’APC, ni la daïra et encore moins les autorités de wilaya n’ont daigné me trouver un logis. Toutes les portes sont restées fermées. Je ne perds pas espoir de trouver un jour une habitation pour réunir toute ma famille sous un même toit». Si parfois, on dit que les murs ont des oreilles, il s’avère que certains responsables n’en ont pas. Sinon, comment laisser un père d’une famille nombreuse dans la rue ? Et comment ne pas remettre les clés aux attributaires alors que les logements sont achevés depuis plusieurs mois ? Finalement, et c’est largement vérifiable, que seul celui qui a l’épine enfoncée dans sa chair, sentira la douleur !
Hocine T.

