Lakhdaria Suite à la hausse des prix : Les ménages inquiets

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S’il y a bien une question que se posent les ménages en ce début 2011, c’est bien celle-ci : jusqu’à quel niveau les prix vont-ils augmenter ? En tout cas, ils ont commencé à s’inquiéter la veille du nouvel an lorsque les petits détaillants de Lakhdaria ont été le plus normalement s’approvisionner auprès des grossistes de Tizi-Ouzou, Bouira et Boumerdès, mais sans rien ramener au retour. Ils sont revenus bredouilles, leurs fournisseurs auraient refusé de les servir, ce qui a alerté les nombreux clients ayant appris la nouvelle. Ainsi, les trois premiers jours du mois de janvier, les denrées alimentaires n’ont pas connu de hausse particulièrement sensible comparé à la fin de l’année 2010, mais dès le 4 janvier, en début de matinée, les prix ont flambé. C’est le cas des huiles végétales, Elio et Safia, qui étaient commercialisées, en décembre à 650 DA les 05 litres et qui, maintenant, valent respectivement 820 et 750 DA, soit des relèvements de 170 DA pour la première citée et 100 DA pour la seconde. La bouteille d’un litre a atteint les 180 DA, chose qui fait dire à un client rencontré au commerce de Lekouir : «A ce prix, il vaut mieux acheter de l’huile d’olive». Le sucre également a connu une hausse sensible. Vendu en décembre au prix de 100 DA le kg, il est actuellement proposé à 130 DA le kg, soit 30% de plus en trois jours. Du fait de la hausse inexpliquée du coût des huiles végétales, cela s’est répercuté sur les margarines. A titre d’exemple, la margarine, La Belle, atteint aujourd’hui les 285 DA, alors qu’elle se vendait auparavant à 185 DA. Le café n’est pas en reste puisque son prix s’est également envolé c’est le cas de la marque, Fedor, café moulu conditionné en paquet de 250 grammes qui coûtait 115 DA et qui vaut désormais 125 DA. Idem pour le lait, Candia, d’un litre qui a augmenté de 10 DA, sans aucune forme d’explication. L’ensemble de ces produits de première nécessité est quasiment inaccessible pour les ménages, d’où une inquiétude qui monte, comme les prix, crescendo. Nul besoin d’être un éminent économiste pour se rendre compte qu’un quintal de semoule à 4 200 DA plus un bidon d’huile de 5 litres à 820 DA font 5 020 DA. Une somme qui représente la moitié du SNMG et dans ce cas, comment survivre jusqu’à la fin du mois pour un père de famille au revenu modeste ?

A. Cherif

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