«J’ai juste de l’ambition mais pas de prétention»

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Il est jeune, il n’est pas encore connu du grand public mais il a déjà ses fans. C’est eux qui lui donnent l’envie et l’ambition de continuer dans sa passion pour la musique à la conquête d’un public plus large. Il se confesse avec plein d’innocence.

La Dépêche de Kabylie : Qui est Samir Sadaoui ? Présentez-vous pour ceux qui ne vous connaissent pas encore…

Samir Sadaoui : Je suis un jeune kabyle qui a l’ambition de passer artiste, car je n’ai pas encore cette prétention d’en être un, du moins il me reste encore beaucoup de chemin à faire. Mais disons que je ressens l’essentiel en moi, j’aime bien ce que je fais et j’ai de la passion pour la musique, qui me permet plein de choses. A travers mes morceaux et les paroles, je me soulage, je m’évade&hellip,; c’est un univers qui me permet de me lâcher, je prends du plaisir sans fournir d’efforts, en quelque sorte.

Vous partagez quelque chose avec le grand Sadaoui ?

Non, juste un homonyme. Lui, il est je pense de Bouira et moi de

Tadmaït. Mais il y a cette grande admiration que je lui voue en tant que personne, comme à son parcours d’artiste, un vrai.

Lui de son vivant, c’était plus le chaâbi, même s’il y a eu toujours un cachet particulier dans son style de chant, qui n’est pas évident à définir…

Figurez-vous que moi aussi mes premiers penchants allaient vers cette musique ; d’ailleurs, je vous ferai une confidence : mes chanteurs modèles de ma jeunesse ce sont Kamel Rayeh et Slimane Sadaoui qui sont de ma région. J’ai même composé tout un album en chaâbi mais faute d’un éditeur pour le prendre en charge, j’ai déchanté pour me mettre après coup au folklore qui est la tendance du moment. N’empêche que j’ai fini par chanter Slimane Sadaoui, dont j’ai repris deux chansons à lui. C’est en quelque sorte un hommage, une petite reconnaissance pour lui. Les deux chansons que j’ai reprises sont d’ailleurs très appréciées par les jeunes et même les plus âgés ici à Tadmaït.

Mais sinon parlez-nous de vos autres chansons ?

J’ai déjà trois albums : le premier remonte à 2008, je l’ai intitulé «Sonia», le second à 2009 et c’est «Sabrina», enfin le troisième en 2010 et il porte le titre de «Iliss Imigri».

Mais pourquoi que des noms de filles : Sonia ? Sabrina ?

Ça était comme ça et puis voilà. Ça a des choses derrière que j’ai bien envie de garder pour moi.

C’est personnel ?

Non pas spécialement. Pour Sabrina, sans aller dans les détails, c’est l’histoire d’un ami.

Vous est-il arrivé de chanter votre propre vécu ?

Oui ; bien sûr, je ne suis bien inspiré que quand je ressens vraiment la sensation et pour cela, il faut être concerné au plus profond.

C’est pour cela d’ailleurs que je tiens toujours à faire ma musique et composer mes paroles moi-même.

Vous êtes sans doute en plein chantier pour un nouvel album ?

Tout à fait, j’ai un quatrième produit en préparation. C’est toujours dans le même style. Normalement ce seront huit chansons toutes nouvelles.

Peut-être d’autres projets ?

Je m’apprête à m’envoler pour la France avant la fin de cette semaine où je devrais m’y produire. Ce sera pour moi une occasion de découvrir les scènes parisiennes et le public de là bas.

Ici, j’ai fait plusieurs scènes et villes d’Algérie, Donc il est temps pour moi de passer à une étape supérieure.

Et que peut-on vous souhaiter pour la fin ?

Tout simplement une bonne année qui sera réussie pour moi j’espère.

C’est fait !

Merci ; et je dirais juste à mes fans : à bientôt, car c’est bien eux qui me font avancer.

Entretien réalisé par Nassima Chebbah

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