Amizour est sur les décombres. Le centre de la commune a fait l’objet de scènes de violence et de destruction jamais connue ou pas moins de 7 édifices ont été brûlés, saccagés et pillés.
Dans la nuit du samedi à dimanche, les émeutes se sont intensifiées avec des scènes de pillage et de vandalisme à grande échelle. Après la destruction du tribunal,du siège de la Daïra, de la Sonelgaz, de la CNAS ainsi que le pillage du domicile du chef de Daïra ; la dévastation a gagné d’autres établissements ; à savoir, le Centre culturel Malek Bouguermouh, la banque CPA ; le parc roulant municipal, deux cybercafés et l’unité privée de profilage d’aluminium Alexo. Des dégâts occasionnés sont inestimables si l’on prend en compte le matériel dérobé dans chaque établissement touché par le pillage ; sans oublier une dizaine de véhicules calcinés dont des camions appartenant à l’APC ou à l’unité Alexo, des véhicules légers, des engins et une ambulance de l’APC de la localité.
Même un grossiste en alimentation générale n’a pas été épargné et son dépôt a été pillé.
Le siège de la banque CPA ; une des plus anciennes et panoramique bâtisse de la ville est quasiment ruiné avec des documents et outils de travail détruits. Les bureaux ainsi qu’une partie de l’usine Alexo ont été aussi incendiés et une quantité importante de profilés d’aluminium volés. Le décor est horrifiant et ce grand centre urbain de la vallée de la Soummam est devenu telle une ville fantôme. Des papiers et autre débris de bois et de vitres jonchant le sol ainsi que des barricades rendent la circulation difficile. Des affrontements se localisent au centre -ville durant lesquels, on a dénombré pas moins de10 policiers blessés, alors que du côté des émeutiers,on ignore encore si des blessés ont été enregistrés.
Dans l’après- midi d’hier, l’on a constaté une certaine accalmie au moment où quelques citoyens volontaires sont sortis pour dégager les artères de la ville encombrées par des divers débris hétéroclites. Cela pourrait être un signe de retour au calme.
N.T