L’Ex Habitat, une cité aux mille maux

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Depuis son ouverture, la résidence universitaire Ex Habitat, a toujours été la vitrine des résidences de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, malheureusement ce n’est plus le cas pour elle, qui subit une dégradation constante dans tous ses services.

Même si le nombre de ses résidents ne dépasse pas les 320 étudiants, essentiellement en architecture et en médecine, l’Habitat ne semble pas trop satisfaire les besoins de ses résidents.

Un service de restauration défaillant.

Le problème qui est posé par la majorité des résidents, est celui de la restauration. En effet, la cité ne dispose que d’un seul restaurant fonctionnant avec une seule chaîne, ce qui contraint les étudiants à des files d’attente et des chaînes interminable, pour se servir un repas. «Médiocre, et insuffisant en qualité et quantité», selon Amara S., membre du comite des étudiants : «Nous faisons au minimum une heure et demie de chaîne, le manque de plateaux et de chaises mis en service est flagrant», ajoute-t-il.

Absence d’espaces d’activités culturelles et scientifiques.

Un autre point, qui a été soulevé est celui du manque d’infrastructures à l’intérieur de la cité la fermeture de la salle Internet de la boutique, le réseau Wifi ne fonctionnant qu’à de rares occasions, mais aussi la salle de lecture, très étroite et dans un état de dégradation, tout comme le manque de moyens nécessaires pour les études tels que les chaises les tables et micro-ordinateurs. La liste reste longue, puisque la bibliothèque manque d’ouvrages de références pour les étudiants et l’absence d’une salle de conférence et une autre de projection. «Nous ne pouvons organiser ni une conférence, ni une activité culturelle ou scientifique, à cause de ce manque, et le peu qu’on a acquis tel que le stade, souvent occupée par des extra universitaires, ou bien fermé sans raison logique», se désole Massi, un membre du comité des étudiants.

Manque d’hygiène et de couverture médicale.

L’on évoque également l’absence de couverture médicale adéquate à l’intérieur de ladite résidence, en effet le médecin de la cité ne travaille que de jour, tandis que les résidents n’y sont présents que la nuit. Ainsi, un seul infirmier assure la permanence de nuit, et la cité n’est pas encore dotée d’une ambulance, alors que l’infirmerie est mal équipée en matériel médical et en produits de premiers soins et de prévention sanitaire. «Les étudiants malades sont souvent évacués par le véhicule de service de la résidence si ce dernier n’est pas en panne, alors que dans la majorité des cas, les malades doivent être transportés allongés», déclare Sadek, un autre membre de comité.

Nous avons remarqué aussi que l’hygiène fait défaut à l’intérieur de ladite résidence, ce qui peut constituer un danger pour la santé et la vie des résidents. Partout dans la cite, l’on croise des chats et des chiens ; les sanitaires se dégradent davantage au niveau des trois pavillons que compte la résidence. Selon Ramdhan, membre du comité autonome de la cité cette dégradation est due à la mauvaise qualité des travaux réalisés mais aussi à l’absence de la maintenance. «Les chambres n’ont jamais été désinfectées», affirme-t-il.

Pour toutes ces raisons, les membres du comité réclament le départ de l’actuelle directrice.

Selon ces derniers, la directrice n’a pas pu satisfaire la plateforme des revendications des étudiants, c’est-à-dire l’amélioration des conditions de vie des résidents, par conséquent, soutiennent-ils, le départ de la directrice est indispensable, afin de redonner à l’habitat son vrai visage, et réhabiliter sa bonne réputation en matière de services et d’accueil.

O. K.

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