Débuté depuis bientôt un semestre, l’un des chantiers les plus importants de la Caisse nationale d’assurance sociale ne draine pas encore grand monde. Cette situation a obligé les cadres de l’agence de Béjaïa à redoubler d’efforts pour sensibiliser le maximum de personnes possible, afin de les prévenir de l’une des premières causes de mortalité chez la femme. Cette cause n’est autre que le cancer du sein. C’est ainsi que, rentrant dans le cadre du développement de ses prestations sociales envers ses assurées et ayants droit, la CNAS lance une vaste campagne gratuite de dépistage précoce du cancer du sein. Destinée aux assurées sociales dépassant la quarantaine et aux autres catégories orientées par le médecin traitant, cette campagne consiste en l’orientation vers le centre d’imagerie médicale de Jijel de toutes les personnes concernées, lesquelles bénéficieront gratuitement des examens de dépistage précoce du cancer du sein, en y effectuant une mammographie, après s’être, préalablement, présentées au guichet spécial réservé à cet effet au centre de paiement d’Iheddaden à Béjaïa pour l’obtention d’un rendez-vous, ce qui facilite en quelque sorte la tâche à l’assurée qui ne se déplacera à Jijel qu’après avoir été informée de la date de l’examen médical. Bien qu’il n y ait eu jusqu’à présent qu’une cinquantaine d’inscriptions au niveau de l’agence de Béjaïa, le directeur de cette dernière, L. Benzegotta, ne perd pas espoir et a chargé tout son staff de poursuivre la programmation de rencontres de sensibilisation avec les entreprises et organismes à forte présence féminine, ainsi qu’avec le mouvement associatif. Il faut souligner que depuis le lancement de cette campagne au niveau national, l’agence de Béjaïa a eu à sensibiliser les enseignantes lors d’une rencontre initiée par le syndicat de cette corporation, en plus des contacts avec l’union des femmes et le mouvement associatif, ainsi que la participation à une émission radiophonique. Au total, 5 centres d’imagerie ont été ouverts à travers le pays, et la wilaya de Béjaïa a été inscrite dans le sillage géographique de celui de Jijel. Le ministère de tutelle élargira probablement la gamme des avantages offerts par ces différents centres ultra équipés à d’autres pathologies. Cet autre chantier de la Caisse nationale des assurances sociales est venu après l’instauration de la carte Chiffa, une première en Afrique, et le projet du médecin de famille. Ce dernier consiste en la prise en charge, en premier, des retraités et de leurs ayants droit par le biais de conventions à signer avec les médecins spécialistes et généralistes de la région. Hélas, comme le soulignera le directeur de la CNAS de Béjaïa, seulement une quinzaine de médecins généralistes a répondu favorablement à la demande de son organisme au moment où, dans d’autres régions du pays, ce sont des centaines et des centaines qui ont accepté cette nouvelle formule.
A. Gana

