La situation des 24 enfants scolarisés est déplorable, sachant qu’ils parcourent une distance avoisinant les 150 km quotidiennement, mais qu’en est-il du sort des 131 enfants restant qui sont livrés aux aléas de la vie
Suite à une rencontre tenue avec les membres de l’Association DEFI, établissement idéal d’utilité publique reconnu par l’Etat, implanté à Seddouk- centre, pour débattre des questions liées essentiellement aux actions qu’ils mènent en faveur des enfants handicapés de la daïra de Seddouk et ceux de Beni-Maouche, allusion faite quant à l’engagement des pouvoirs publics pour résoudre définitivement le problème des 155 enfants handicapés recensés dans les deux daïra sus citées. Le président de l’Association, monsieur Kebiche Aissa n’est pas allé par quatre chemins pour s’en prendre aux élus locaux qui, selon lui, ont failli à leur mission de service public. Le même locuteur précise qu’ils avaient promis de construire un CMPP au chef-lieu de la daïra de Sedddouk, il y a de cela 5ans,il souligne aussi que ces mêmes autorités s’éclipsent sur la pointe des pieds, ne laissant derrière elles que des espoirs sans contours. C’est réellement un manque de sérieux conclut-il. Rappelons, que le respect des droits des personnes handicapées est ainsi au cœur des préoccupations de l’Association depuis sa création le 23/09/2006. Près de 5 ans plus tard, DEFI agit et milite au niveau de ces deux daïra, pour améliorer les conditions de vie des personnes handicapées et pour que leurs droits fondamentaux, les droits de tous, soient respectés : droit à la santé à l’éducation et à l’accessibilité. C’est à elle seule que revient le mérite de la scolarisation de 24 enfants handicapés des 54 scolarisables au CMPP de Timzrite, un centre qui accueille des enfants en situation de handicap, qui peuvent ainsi évoluer en présence d’éducateurs spécialisés de kinésithérapeutes, d’orthophonistes et de psychomotriciens, un lieu où les enfants y passent souvent plusieurs années. La situation des 24 enfants scolarisés est déplorable, sachant qu’ils parcourent une distance avoisinant les 150 km quotidiennement, mais qu’en est-il du sort des 131 enfants restant qui sont livrés aux aléas de la vie, martèle le vice-président,monsieur Hamlate Abderrahim, puis il évoque le rôle des pouvoirs publics, qui devraient travailler afin de donner une chance à cette catégorie pour qu’elle s’insère dans la vie; selon lui, les deux daïra représentent une population de 100 mille habitants, leur dotation d’un CMPP est plus que jamais indispensable d’où l’ urgence de sa concrétisation afin d’ offrir à toute cette catégorie une scolarisation en milieu spécialisé près de leur domicile, avec un parcours scolaire adapté. L’Association DEFI est d’abord une formidable preuve d’amitié de solidarité et d’entre- aide, comment rester insensible devant cette armada d’hommes et de femmes, issus de différents milieux professionnels, agissant pour une même fin et sous un même mot d’ordre, celui d’offrir à cette frange de personnes marginalisées, la place qui leur renvient de plein droit. Fort de leur expérience, ces valeureux bénévoles pensent que le moment est venu pour ouvrir une cellule d’écoute au niveau de leur siège, d’autre part, ils projettent de mettre en avant une dimension participative, en mettant en place une stratégie pour un veritable partenariat avec les associations locales, les pouvoirs publics, le secteur de l’éducation et des structures au niveau national et international. Conscient, responsable et attentif à ce qui pourrait se décider en faveur de ces personnes qui ne sont que des enfants de l’Algérie, le président de l’Association DEFI remercie l’APW de Béjaia quant au bus qu’elle leur a octroyé sans manquer de remercier tout de même, tout ceux et celles qui travaillent à leurs côtés dans l’ombre, qui ne demandent rien mais donnent beaucoup.
Bouallak Tahar

