Le village de Cheraga se trouve à la lisière du CW 128, qui rattache Bouira à Sour El Ghozlane, en traversant la commune d’El Hachimia. Il comporte plus de soixante familles, une bourgade des plus mal loties sur le plan du développement. Et pour dire vrai, ce manque n’a fait que compliquer inévitablement la rude vie menée par ces villageois depuis des lustres. Fatigués d’attendre une amélioration des conditions de leur existence, en prenant leur mal en patience des années durant, ils réclament la réfection des routes, l’eau potable et aussi le gaz qui est devenu en somme accessible avec les projets lancés dans ce domaine. Les maisons du village de Cherraga, mitoyennes à une ferme de l’ère coloniale, ont été construites avant l’indépendance avec des matériaux hétéroclites. Des familles issues majoritairement du milieu paysan, et qui se sont détachées peu à peu de l’agriculture qui est pourtant leur raison de vivre. La commune trouve des difficultés à inscrire des projets d’utilité publique au niveau de cette bourgade, parce qu’elle se trouve sur un périmètre non urbanisable. Il y a une route aménagée, qui mène vers les habitations éparses, qui est pour ainsi dire praticable. Mais les pistes, qui relient l’école primaire aux habitations, sont pour leur part, délabrées, pour ne pas dire dans un piteux état. Pour ce qui est de l’amélioration du réseau d’assainissement et celui de l’eau potable, les moyens financiers de la commune ne permettent pas de répondre à de telles réclamations pour le moment, semble-t-il. Des moyens dérisoires on été employés pour améliorer en quelque sorte leurs conditions de vie, mais le travail de raccommodage n’est que passager et aléatoire, il ne pourrait durer. De même que pour le gaz naturel, cette énergie est devenue accessible grâce aux efforts consentis par l’Etat pour faire bénéficier les populations, notamment, celles issues des régions les plus reculées. D’ailleurs une étude a été conçue pour étendre le réseau de gaz de ville vers les villages qui relèvent de la circonscription du chef-lieu de wilaya, et dont l’accomplissement des travaux est contenu dans le programme du plan quinquennal 2010-2014. Il y a aussi le lancinant problème de l’eau potable, essentiellement quand la commune de Bouira dont dépend le hameau de Cherraga peut se prévaloir de disposer de cette matière en abondance et en quantité importante. Le projet du transfert des eaux à partir du barrage Tilesdit, situé dans la commune de Bechloul, qui est en cours d’avancement pour alimenter 12 communes de la wilaya, dont Bouira, mettra fin à coup sûr à l’exploitation des forages qui alimentaient auparavant d’autres villages de la commune, à l’exemple des villages de Draâ El Khemiss, et Ouled Bouchia. Pour ce qui est de la réclamation relative aux routes, il en existe une qui est considérée, ou plutôt classée comme route communale. Ainsi, il revient aux services communaux de l’entretenir et de la réfectionner. À propos de la nécessité de réaliser une salle de soins à ce niveau, une demande que les habitants du village espèrent voir concrétisée, il se trouve que le principal problème sur lequel bute le secteur de la santé est le manque de personnel qualifié pour assurer une couverture médicale comme l’exigent les normes. D’ailleurs, il a été fait savoir que plusieurs structures médicales ont été réalisées, mais ces dernières demeurent souvent fermées ou prodiguent des soins médicaux ordinaires. En définitive, le dénouement des déboires des habitants de la bourgade de Cherraga, réside dans l’avantage appréciable qu’offre le programme du logement rural, et qu’il leur revient de droit d’y postuler. Seulement, ils doivent s’organiser de la sorte que les démarches soient cohérentes et regroupées, pour prétendre à bénéficier de cette aide de l’Etat. D’autant plus que la wilaya de Bouira vient de bénéficier d’un quota de logements ruraux des plus impressionnants.
Fahem H.
