Les citoyens ferment la RN 26

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Pour protester contre la dégradation de leur cadre de vie, les résidents des deux bourgades périphériques du chef-lieu de la commune de Chorfa, à savoir Togie et Choukrane, ont procédé à la fermeture de la RN 26 (M’chedallah/Vgayet) au niveau du pont surplombant Assif Thiksighiden ce jeudi entre 8h30 et 10h du matin, provoquant un immense bouchon de plusieurs kilomètres.

Sur place, nous apprenons que les protestataires ont radicalisé leur mouvement après l’échec d’une entrevue la veille avec le P/APC, avec lequel nous, affirme-t-on, aucun terrain d’entente n’a pu être dégagé quant à leurs revendications. Des revendications pour bénéficier à l’instar des autres agglomérations de la commune de quelques moyens d’accompagnement qui ne sont plus une commodité comme on aime à les qualifier mais une nécessité absolue, tel que l’amélioration de la distribution d’AEP dans les foyers, le raccordement au réseau d’assainissement.

Ces citoyens demandent par ailleurs,d’être raccordés au gaz de ville dont le réseau de transport n’est situé qu’à quelques centaines de mètres. Ils exigent la réfection et l’entretien de l’éclairage public qu’ils disent complètement délabré et enfin la création de postes d’emplois pour absorber un chômage galopant.

Des revendications aussi légitimes les unes que les autres et dont certaines selon une source proche de l’APC, sont déjà prises en charge tel que le gaz de ville et l’assainissement dont l’étude serait déjà lancée selon notre source. Pour débloquer la situation et libérer la circulation, il aura fallu que les autorités locales en la personne du chef de daïra et du P/APC de Chorfa accompagnés de quelques élus se déplacent sur les lieux et s’engagent à prendre en charge l’ensemble des revendications.

Il faut souligner par ailleurs, que l’appel au calme lancé par quelques sages de la localité a pesé sur le cours des évènements et a aidé à un retour à la normale bien que précaire sachant que les protestataires se disent déterminés à réinvestir le terrain dans le cas où les promesses et engagements pris par les responsables locaux ne seraient pas respectés dans un court délai.

Un sursis que doivent saisir les gestionnaires de la chose publique pour désamorcer une situation qui peut dégénérer à tout moment.

Oulaid Soualah

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