Le prix de la sardine flambe

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La flambée des prix de la sardine continue son envolée à El Kseur. Ce poisson pélagique, assimilé il n’y a pas si longtemps au «blé» des mers, affiche des tarifs à vous donner le tournis : 280 DA le kilo !

«A ce rythme, la sardine est bien partie pour détrôner la viande rouge et ce, après avoir ravi la vedette à la volaille. Le pauvre smicard devrait d’ores et déjà commencer à s’astreindre au sevrage des produits carnés», ironise un jeune de Berchiche, un quartier populeux situé à la périphérie du chef-lieu communal. «Désormais, enchaîne-t-il, manger du poisson, c’est un peu un degré de civilité atteint dans la hiérarchie sociale». Il en est malheureusement ainsi et pas autrement de ce baptême de feu de la sardine, amorcé voilà plusieurs mois et qui n’est pas près de regagner ses «Pénates» au bas du thermomètre. «Quand vous avez une offre drastiquement réduite en raison notamment des mauvaises conditions climatiques et qu’en face, la pression de la demande de consommation est constamment soutenue, les prix sont forcément tirés vers le haut», tente de s’amender un marchand ambulant rencontré dans la ville d’El Kseur. Interrogé à ce sujet, un mareyeur met en avant d’autres arguments pour justifier l’envolée des prix, telle que la période de frai du poisson et une kyrielle de facteurs. «On ne peut mettre en vente que du poisson ayant atteint la taille «commerciale ».

En deçà les spécimens sont rejetés en mer, ce qui donne à l’arrivée, des prises souvent maigrichonnes, alors que les charges de l’activité elles, restent toujours élevées.

En conséquence, on ne peut jamais rentrer dans nos frais avec des prix en dessous de 250 DA le kilo», soutient-t-il. Voilà qui augure de sombres perspectives. Il ne reste plus alors qu’à transformer les estomacs en oreillers et les poissonneries en halls d’exposition. En attendant des jours d’indigence !

N. Maouche

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