Les souscripteurs au projet des 109 logements sociaux participatifs sont montés au créneau avant-hier matin, en protestant devant le siège de la daïra contre le blocage que connaît ce projet.
Un blocage intervenu une année seulement après l’entame des travaux en 2007, soit après que l’ossature des quelques blocs ne soit réalisée.
Les protestataires qui ont sollicité nos colonnes évoquent une paralysie totale du projet depuis bientôt une année, et cela, malgré leurs maintes requêtes auprès du promoteur et des autorités locales qui sont demeurées vaines.
N’ayant pas été convaincus des réponses du chef de daïra, la quarantaine de souscripteurs ont pris d’assaut le bureau du président d’APC qui a eu toutes les peines du monde à calmer cette foule surchauffée.
N’empêche que dans un ultime geste pour calmer les esprits et absorber cette légitime révolte, le premier magistrat de la commune prend attache par téléphone et en présence des insurgés avec plusieurs administrations ayant un rapport direct avec ce dossier tel que la DUC, les services du Cadastre, la DSA et les Domaines, ce qui lui a permis de voir un peu plus clair dans cette accablante histoire.
Ce tour d’horizon à l’aide du téléphone à travers ces administrations énumérées en présence des souscripteurs lui a permis de situer avec exactitude où s’est produit le blocage : c’est au niveau des services des domaines qui n’ont pas encore délivré l’acte de propriété pour permettre au promoteur d’obtenir le permis de construire régulier pour pouvoir reprendre les travaux en toute légalité.
Le retard mis par les domaines pour délivrer ce document est dû,; croit-on savoir, à une histoire de délégation de signature. Le directeur, seule autorité habileté à le signer étant parti, son remplaçant qui n’est qu’un intérimaire n’a pas de délégation de signature.
A la question de savoir comment a-t-on autorisé ce promoteur à démarrer les travaux sans que la situation juridique du terrain d’assiette ne soit clarifiée auparavant, sachant que c’est la pièce maîtresse dans tout dossier de permis de construire, aucune réponse n’a été donnée. Toutefois, une source qui a d’ailleurs requis l’anonymat, évoque des garanties et des engagements qui auraient été donnés par de hauts responsables locaux au promoteur afin de régulariser cette situation. D’autres évoquent une opposition de la DSA et cela, en raison d’une partie de l’assiette qui a franchie les limites du POS et piétine sur le terrain agricole. Une régularisation qui tarde à voir le jour et qui pénalise et le promoteur et les souscripteurs dont la majorité ont déjà versé d’importantes sommes d’argent.
Le retard du traitement du dossier serait dû à plusieurs anomalies et erreurs commises par différentes administrations dans l’élaboration des documents et qui ont fait l’objet d’un rejet à divers étapes des organismes en charge du dossier. De sources sûres, nous apprenons que les services de sécurité se sont saisis de cette abracadabrante affaire pour déceler les tenant et aboutissants et tirer les choses au clair. Les protestataires se sont retirés après avoir lancé un ultimatum pour avoir une réponse claire à leurs doléances; dans le cas contraire, ils promettent de passer à l’étape suivante en menaçant de fermer plusieurs routes nationales.
Pour rappel, ce projet dont le délai de réalisation est de 24 mois, a démarré au cours du 2eme trimestre de l’année 2007, avec la date prévisionnelle de livraison au 3eme trimestre de l’année 2009, ce qui fait ressortir déjà un retard d’une année et demi avec un taux de réalisation qui n’excède guère les 40% selon l’estimation de quelques souscripteurs.
Oulaid Soualah