La révolte se poursuit, Moubarak campe sur sa position

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Face à la mobilisation des égyptiens qui exigent toujours le départ du Président Moubarak, ce dernier qui s’est réuni hier avec des ministres du nouveau gouvernement, pour la première fois depuis le limogeage de l’ancien exécutif, il y a une semaine, ne semble pas fléchir devant la pression de plus en plus grandissante de la rue égyptienne et de la communauté internationale.

La France a confirmé avoir suspendu depuis le 25 janvier dernier les ventes d’armes et de matériels de maintien de l’ordre à l’Egypte en raison des violents troubles secouant le pays.

Pour sa part, Washington continue de faire pression sur Moubarak. « L’avenir de l’Egypte sera décidé par le peuple » a déclaré le Président américain Barack Obama lors de sa conférence de presse avec le Premier ministre canadien. Les Américains ont reconnu qu’ils discutaient avec leurs partenaires égyptiens pour trouver les moyens d’une « transition ordonnée » et d’un « départ anticipé » du Président Moubarak.

Au douzième jours de la révolte, les manifestants de la célèbre place Tahrir du Caire restent groupés autours des chars de l’armée pour empêcher leur éventuel départ, redoutant de nouvelles attaques meurtrières des partisans de Moubarak qui ont fait pour rappel une quinzaine de mort portant ainsi le bilan à plus de 300 morts et 5000 blessés selon les derniers chiffres du Haut Commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme. Pour sa part l’opposition est restée mobilisée avec des discussions en coulisse afin de trouver un moyen pour sortir de l’impasse. Selon un opposant égyptien, le vice-président Omar Souleimane devait parallèlement recevoir des personnalités indépendantes qui proposent un règlement de la crise aux termes duquel l’ancien chef des renseignements assumerait les pouvoirs présidentiels au cours d’une période de transition.

A.C

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