Des escarmouches ont éclaté hier- matin, au centre universitaire Akli Mohand Oulhadj de Bouira, entre deux groupes d’étudiants de la quatrième année de droit, partisans de la tenue de la première session d’examens d’un côté et d’un autre côté un autre groupe se disant contre.
Selon des informations recueillies sur place, tout a commencé lorsque une centaine d’étudiants du département de droit et des sciences juridiques rassemblés au niveau de la cour, tentaient de dégager une position à adopter vis-à-vis de la tenue des examens.
Parmi les étudiants appelant pour la plupart à la poursuite de la protestation et au report des examens, un groupuscule de récalcitrants, sème la zizanie, en usant selon des témoins de gaz lacrymogène et d’armes blanches pour intimider et menacer leurs camarades. N’était-ce la sagesse de certains, raconte un témoin, la scène aurait tourné au vinaigre. Une scène regrettable que d’aucuns parmi les étudiants rencontrés sur place ont dénoncée avec force. Revenant sur le sujet des examens de la ‘’discorde’’, des étudiants de l’institut nous feront remarquer que la quasi-totalité des étudiants de la quatrième année de droit, du système classique s’oppose à la tenue de ceux-ci. Cette décision, explique nos interlocuteurs, a été prise à l’unanimité lors d’une AG qui s’est tenue la veille et que des représentants des étudiants ont soumis au directeur de l’institut le même jour. Ce dernier aurait refusé selon les étudiants de surseoir à la décision du report des examens. Pour nos interlocuteurs, la tenue des examens n’est pas à l’ordre du jour, car il faudrait au préalable satisfaire leurs revendications. Des revendications ayant essentiellement trait à l’accès des étudiants du système classique au master. Pour rappel, et pendant plusieurs semaines de grève, les étudiants de la quatrième année n’ont de cesse de dénoncer « l’exclusion des étudiants du système classique ». A travers des communiqués diffusés à plusieurs reprises, ces mêmes étudiants se sont insurgés contre la « généralisation du système LMD au détriment du système classique ». “(…) les étudiants du système classique ne disposent pas des mêmes chances et opportunités de poursuivre des études de la post graduation que ceux inscrits en LMD’’, ont-ils écrit dans un communiqué rendu public en date du 6 février. Un document à travers lequel, ils ont menacé de boycotter les examens si leurs revendications ne sont pas prises en charge. Les étudiants ont affirmé hier encore, que leurs doléances sont restées lettre morte. Ce qui a d’après eux motivé l’action du boycott des examens décidée hier, à l’unanimité. A signaler qu’il nous a été impossible de connaître l’appréciation du directeur de l’institut du droit, car n’étant pas là. Les responsables de l’institut que nous avons tenté d‘interroger à ce sujet se sont refusés à tout commentaire. Ils diront qu’ils ne sont pas habilités à s’exprimer.
A noter qu’à l’issue de l’Assemblée générale tenue dans l’après-midi au niveau de l’institut, les étudiants se sont mis d’accord sur le principe de la tenue des examens en date du 22 février, tout en conditionnant celle-ci aux réponses qui seront données par le ministère de tutelle.
Djamel.M