Djamel Ould Abbès : “ les investisseurs doivent y contribuer ”

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M. Djamel Ould Abbés, ministre de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière, a lancé un appel aux importateurs de médicaments, pour contribuer efficacement à « l’investissement dans la production des médicaments et des médicaments génériques afin de combler les insuffisances en la matière ».

Intervenant lundi dernier, en marge d’une rencontre avec les représentants du syndicat national des pharmaciens d’officines (SNAPO), le premier responsable de la Santé a souligné l’importance d’« encourager la production nationale des médicaments et des médicaments génériques ».

Le ministre a, dans ce sens, insisté sur la nécessité d’associer les investisseurs nationaux et étrangers dans cette démarche.

Selon Djamel Ould Abbés, « les investisseurs doivent contribuer sérieusement à l’industrie du médicament au niveau national sans exclure, si nécessaire, le recours à l’importation de médicaments qui manquent ».

Le ministre a, en outre, mis en exergue « la nécessité de renforcer et d’intensifier l’investissement dans l’industrie pharmaceutique pour assurer une couverture nationale en matière de médicaments, combler les insuffisances et réduire l’importation ».

Celui-ci a, par ailleurs, rejeté l’idée d’un manque de médicaments, appelant à examiner le problème avec objectivité. Il a indiqué que « son secteur était prêt à importer certains médicaments non disponibles actuellement ».

Le ministre de tutelle a réitéré son attachement à « la nécessité d’aider les pharmaciens et de défendre leurs droits eu égard à la place qu’ils occupent dans le système de santé », précisant que « la fonction de pharmacien ne se limite pas seulement à la vente des médicaments mais à la sensibilisation et la prévention pour soutenir le système national de santé ».

Pour le ministre, « les médecins et les producteurs de médicaments sont des partenaires essentiels dans le soutien de la production nationale de médicaments et de médicaments génériques », rappelant qu’il existe 9 000 pharmacies et 550 distributeurs de médicaments. Le président SNAPO, M. Messaoud Belambri, a affirmé que la réalisation d’une couverture nationale en médicaments et en génériques passait par l’encouragement de la production et de l’investissement nationaux. « Des mesures doivent être prises pour la concrétisation de cet objectif à travers notamment la révision des prix des médicaments et de la marge bénéficiaire sur les médicaments génériques », a-t-il fait savoir. Ce dernier a imputé le manque enregistré en médicaments dans certaines pharmacies à une mauvaise gestion dans la distribution. Le SNAPO a, à cet effet, appelé à l’ouverture d’une enquête pour « localiser les failles qui ont mené à la rupture de médicaments dans les officines à l’échelle nationale ». « Il faut que les gens qui font dans la mauvaise pratique en matière de distribution et de rétention de stock soient identifiés et sanctionnés », a-t-il ajouté.

M. Belambri a en outre, révélé qu’ « il y a des distributeurs qui détiennent une sorte d’exclusivité exerçant pratiquement un monopole pour un nombre de produits et qui font de la vente concomitante », avant d’affirmer que « c’est pour cette raison qu’il existe une pénurie de certains médicaments qu’ils soient de production locale ou importés ».

L.O.

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