Crash au groupe SOGEMETAL, dont fait partie l’unité d’extrusion d’aluminium d’Amizour, Alexo, laquelle a subi des dégâts importants lors des émeutes du mois de janvier dernier.
Le P-DG de ce groupe, Aberkane Mohamed Arezki nous a annoncé hier, qu’il procédera au licenciement de 253 employés, dont feront partie les 65 travailleurs de l’unité Alexo d’Amizour, centre de production des profilés d’aluminium pour alimenter les autres unités du groupe implantées à Tizi Ouzou.
La décision qualifiée néanmoins de “ licenciement économique’’ est venue suite à la situation peu reluisante de la société ayant subi une déconfiture depuis les violentes émeutes du mois passé dont la valeur des dégâts est estimée par le patron, à plus de 15 milliards de centimes. Cette importante somme difficile à récupérer au moment où l’unité de production sise à Amizour est en arrêt total après qu’elle a subi de grands dommages sur la chaîne de production et sur son parc roulant presque quasiment réduit en cendres.
Cela n’est pas sans causer un malaise financier jusqu’à l’étranglement au groupe qui trouve du mal à assurer la continuité de l’activité avec des “ caisses vides’’. ‘’Mon alerte au lendemain des événements tristes n’ont pas trouvé écho auprès des pouvoirs publics qui continuent à ignorer les souffrances des opérateurs économiques’’ dira en substance M.Aberkane qui n’a pas manqué d’endosser la responsabilité de ces postes d’emplois prêts à disparaître au gouvernement.
Notre interlocuteur estime qu’il ne s’agit pas de “ s’affoler à aller créer des postes d’emploi au moment où on ne fera rien pour y préserver ceux qui existent’’. Le patron d’Alexo ayant affirmé que 5 propositions ont été faites aux pouvoirs publics pour une sortie de crise et s’élève violement contre le gouvernement qui dit-il, n’a pas daigné répondre à aucune demande des opérateurs dont les entreprises sont sinistrés. “Nous sommes victimes d’actes d’insécurité dont la responsabilité incombe à l’Etat ’’ fera savoir notre interlocuteur pour ajouter que la gestion du gouvernement de ce dossier est un fiasco.
Que demande le patron d’Alexo à l’Etat pour éviter cette décision de licenciement et assurer l’activité de ses unités? Des dédommagements, dira t il, par des voies légales et économiques.
“ Nous ne demandons que de nous exonérer le matériel détérioré de TVA et des droits de douanes’’ cela apportera un bol d’oxygène au groupe qui vit une asphyxie financière et dont le premier responsable dira, qu’il attendra par ailleurs les mesures du Conseil des ministres, en réunion (NDLR hier), qui vont vers une prise en charge de ces entreprises sinistrées, telle que celle d’Alexo.
Nadir Touati