Il s’agit de la plantation de 480 hectares d’oliviers. « C’est un programme qui est inscrit dans le cadre du plan quinquennal 2010/2014, en application de la décision ministérielle n°160 du 7 avril 2010 », nous a informé Mr Amarni, le subdivisionnaire. Le programme connait un début de concrétisation puisque, d’après notre interlocuteur, un investisseur privé s’est déjà engagé dans une opération de plantation d’une parcelle de 120 ha et ce, après avoir reçu l’assentiment des services concernés pour bénéficier du soutien de l’Etat. Celui-ci est accordé par le truchement du fond national de développement de l’investissement agricole (FNDIA), à charge pour le souscripteur de disposer d’une parcelle de terrain d’au moins 0,5 ha et de satisfaire aux autres conditions d’éligibilité édictées par les textes en vigueur. « L’Etat subventionne, à hauteur de 30%, la facture d’achat des plants. Ces derniers doivent être agrées par les organismes de contrôle et de certification », nous a précisé le subdivisionnaire. Il est à noter que la culture intensive fixe la densité à 400 plants par ha et à 204 plants par ha si les végétaux sont repiqués, suivant le mode semi intensif. On relève, par ailleurs, que la densification des plantations n’est plus subventionnée par le FNDIA. Mais ce n’est pas la seule opération à être exclue de la nomenclature des aides de l’Etat. Les cuvettes d’accumulation d’eau et les fertilisants sont désormais à la charge de l’exploitant, tout comme l’acquisition d’intrants, le greffage d’oléastres et la taille de régénération. « Je me demande à quelle logique obéit le fait d’exclure, du bénéfice de la subvention, une opération aussi importante que la densification des plantations et de disqualifier les lopins issus des morcellements successifs », se lamente un paysan d’Akbou, qui ne cache pas son amertume d’avoir été frappé du sceau de l’inéligibilité au soutien du FNDIA.
N. Maouche

