L’Algérie n’est plus sous état d’urgence depuis avant-hier, suite à la publication dans le Journal officiel de l’ordonnance n° 11-01 du 23 février 2011 signée par le président Abdelaziz Bouteflika portant levée de l’état d’urgence.
L’annonce de la levée de l’état d’urgence en vigueur dans le pays depuis dix neuf ans, a été annoncée par le président de la République Abdelaziz Bouteflika le 3 février dernier, lors d’un Conseil des ministres, en réponse aux demandes de la classe politique qui fait de cette question son cheval de bataille.
Réuni une seconde fois mardi dernier, le Conseil des ministres a adopté un projet d’ordonnance abrogeant le décret législatif du 6 février 1993 portant prorogation de l’état d’urgence institué par décret présidentiel du 9 février 1992. Le Conseil des ministres avait précisé que ce projet d’ordonnance entrerait en vigueur dès sa publication imminente au Journal officiel.
Ce qui est désormais fait depuis jeudi, avec la publication de l’ordonnance n° 11-01 du 23 février 2011 portant sa levée. D’autre part, le décret présidentiel n°11-90 relatif à la mise en oeuvre et à l’engagement de l’Armée nationale populaire (ANP) dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et la subversion, a été également publié au Journal officiel. En vertu de ce décret présidentiel, « le chef d’état-major de l’ANP est chargé du commandement, de la conduite et de la coordination des opérations de lutte contre le terrorisme et la subversion sur toute l’étendue du territoire national ».
Les conditions et modalités d’exécution de ce décret présidentiel seront définies par arrêté conjoint du ministre de la Défense nationale et du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales. Une façon de rassurer les citoyens que l’Etat Algérien reste engagé à lutter contre le terrorisme islamiste, raison principale pour laquelle avait été décrétée l’état d’urgence le 9 février 1992 par le Haut comité d’Etat présidé alors par le défunt Mohamed Boudiaf.
Ali C.