La direction de la culture de la wilaya de Béjaïa célèbre, simultanément, cette année, le Printemps amazigh et le mois du patrimoine, qui a débuté hier pour s’étaler jusqu’au 18 du mois prochain. Celui-ci se tient au théâtre régional de Béjaïa avec une exposition de bijoux, de photos et de tableaux, alors qu’au niveau de la mosquée Ibn Khaldoun, outre une exposition permanente, il y aura des visites guidées chaque week-end et chaque mardi, pour les écoliers ainsi qu’un cycle de conférences. Il y aura également un autre cycle de conférences au niveau du théâtre régional. L’universitaire Djamil Aïssani animera une conférence autour d’un thème se rapportant à Béjaïa et sa région à travers les âges et le mouvement intellectuel, alors que juste après, il sera procédé à la projection d’un film d’une quinzaine de minutes sur la ville antique de Tubusuptu, présenté par l’Association Tklait. Le site de Bordj Moussa ne sera pas en reste, tout comme la bibliothèque principale de lecture publique. Des expositions et des conférences seront au menu, dont la plus importante est certainement celle qu’animera le docteur Slimane Hachi sur les stèles libyques et libyco-romaines de la wilaya de Béjaïa. L’organisation de concours inter CEM au sujet de l’histoire du patrimoine de la ville de Béjaïa et de sa région, de jeux traditionnels, de concours de dessin, de conférences-débat… sont aussi prévus dans le programme. A noter que le concept du Mois du patrimoine est né en 1993, lors de la conférence des ministres maghrébins de la Culture, qui avaient entériné une proposition des professionnels du patrimoine. L’idée consistait à relier la Journée internationale des monuments, le 18 avril, à celle des musées, le 18 mai, à travers tout un mois de célébration et de valorisation du patrimoine matériel et immatériel. L’objectif majeur de cet événement est de sensibiliser les plus larges publics à l’importance et à la richesse des legs culturels à travers les âges et à la nécessité de les sauvegarder. Chaque année, le mois du patrimoine est dédié à une thématique d’actualité, articulée autour de plusieurs aspects. L’année 2018 est dédiée au jeune public, dont l’âge varie entre 6 et 18 ans et dont l’intitulé porte sur «Mon Patrimoine … Mon Devenir ». Pour ce qui est, en revanche, de la commémoration du printemps berbère, la maison de la culture aura à recevoir, aujourd’hui jeudi, des troupes folkloriques au niveau de l’estrade, alors que le hall sera submergé par les exposants en arts plastiques, culinaires, artisanat et fonds documentaires de livres amazighs. Le lendemain, un défilé de mode, de la poésie, de la chorale, du théâtre ainsi que la remise d’attestations de reconnaissance aux animateurs ayant contribué à la promotion de la culture amazighe, à l’instar de l’écrivain Brahim Tazaghart et des artistes Boudjemââ Agraw et Kaci Boussad, sont programmés. Vendredi 20 avril, la parade, les scouts musulmans, les échassiers de Toudja et des troupes folkloriques seront au rendez-vous. Que ce soit à la maison de la culture, au théâtre régional, à la cinémathèque du 1er Novembre, à la bibliothèque communale, que sur la placette Saïd Mekbel , tout est prévu pour réussir la grande fiesta à Béjaïa.
A Gana.