Les enseignants exigent des élections aux postes de responsabilité

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La grève déclenchée par les étudiants autour de l’abrogation du décret 10-315 du 13 décembre 2010, devient désormais, le catalyseur d’un mouvement plus large impliquant les enseignants autour du devenir de l’université.

Sa gestion et son orientation pédagogique étaient, mercredi, au cœur des débats d’une Assemblée générale des enseignants de Béjaia organisée au campus d’Aboudaou.

Cette Assemblée générale a été sanctionnée par une déclaration formulée comme une réponse aux décisions du Conseil des ministres tenu la veille et qui avait entériné un retour à l’ancien dispositif de gestion des rémunérations et de la classification indiciaire des fonctionnaires comme souhaité par les étudiants. Une décision qualifiée de simple « tentative d’apaisement circonstancielle », les enseignants craignant la promulgation d’un texte similaire « relevant du même esprit de fuite en avant ». Les enseignants dénient d’ailleurs la qualité d’ « autorité pédagogique » à la Conférence nationale des chefs d’établissements (CNCE), celle-là même qui avait recommandé au président de la République d’accepter les revendications des étudiants en faisant machine arrière sur le décret 10-315 du 13 décembre 2010.

Pour les enseignants, les membres de la CNCE « ne sont que la prolongement politique de ceux qui les ont nommés ».

Conséquemment, ils exigent la mise en place du principe électif à tous les échelons de la hiérarchie universitaire (recteurs, doyens, chefs de département) ainsi que la reconnaissance des comités pédagogiques élus par les étudiants. Ils demandent enfin la tenue d’états généraux du secteur de l’enseignement supérieur avec les acteurs élus de l’université pour une évaluation des systèmes LMD et classique. Ils égratignent au passage le système d’enseignement dit LMD, en consignant un refus de « la subordination des parcours de formation universitaires à l’économie ».

Une nouvelle Assemblée générale des enseignants est programmée demain.

Elle aura,entre autres, à statuer sur le principe d’une marche de protestation évoquée en début de semaine et non encore entérinée.

M.B.

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