Hier encore, on a dénombré des dizaines d’autres morts qui s’ajoutent à une longue liste de personnes «froidement» exécutées par Al Kadhafi. Selon certaines agences de presse, citant des témoins oculaires, les forces de l’ordre ont, encore une fois, tiré sur les manifestants qui se sont regroupés après la prière du vendredi. Le guide a fait appel à des prisonniers pour lui servir de bouclier. Les derniers chiffres établis parlent de 1000 à 2000 morts depuis le début du soulèvement. L’acharnement d’Al Kadhafi n’a pas dissuadé ses opposants qui ont mis la main sur une base militaire à Tripoli même, cela au moment où des sources parlent d’insurgés de la région Est se dirigeant vers la capitale. Ils sont plus de 6 000 personnes qui sont en route. Sur le plan international, l’Union Européenne envisage «des mesures de restriction» à l’encontre de la libye. De son coté le conseil des droits de l’homme de l’ONU devrait se prononcer sur une éventuelle suspension de la Libye de cette instance. Le régime libyen était également objet d’une réunion du conseil de sécurité. Un projet de résolution prévoyant un embargo total sur les armes a été proposé. Depuis la Turquie où il était en visite, Sarkozy a annoncé que «Al Kadhafi doit partir».C’est dire que l’étau se ressert de plus en plus sur le leader libyen qui a perdu, hier encore, le soutien de l’un de ses plus proches conseiller et cousin, à savoir Kadhafi Al-Adam, qui a démissionné de son poste à l’instar d’ailleurs des ambassadeurs de Libye en France et à l’Unesco. Par ailleurs, plus de 50 000 personnes ont fuit le pays vers la Tunisie et l’Egypte. 3600 ressortissants européens sont toujours bloqués en Libye.
M.O.B