Formations «passerelles» et d’autres pour femmes au foyer à l'honneur

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Des formations dites  »passerelles », et d’autres pour femmes au foyer sont deux grandes innovations présentées dimanche par les responsables de la formation professionnelle et de l’apprentissage de la wilaya de Tizi-Ouzou, lors d’une cérémonie officielle de la rentrée 2011 qui s’est déroulée au Centre de formation professionnelle et d’apprentissage (CFPA) de Draâ Ben Khedda.

Plus de 575 postes ont été prévus pour la formation des femmes au foyer. Il s’agit de formations de courtes durées allant de 2 à 6 mois et portant sur des domaines liés à l’habit et le tissage traditionnel, la broderie, la couture, la pâtisserie et la coiffure dames.

Les CFPA de Boukhalfa, Makouda, Ait Chaffa, Mechtras, Tigzirt, Iferhounene, Djemaâ Saharidj, Tizi Ghenif et Azeffoun ainsi que l’INSFPB de Ouaguenoun ont ouvert déjà leurs portes à ce genre de formation. Concrètement là où il y a possibilité de locaux pour organiser cette formation, avec le concours notamment d’associations locales et des écoles, la direction de la formation professionnelle prendra en charge le côté matériel et l’encadrement, a assuré M.Mizrag Amar, Chef de service de la formation. Il s’agit d’une opportunité qui est bien partie pour susciter un engouement notamment dans les villages où des femmes sont nombreuses à être isolées, sans emplois, ni perspectives. Elles pourraient se constituer en collectif de 12 éléments minimum pour demander et obtenir ce genre de formation, croit-t-on savoir du même responsable. Pourvu qu’il y’ait un local et une couverture organisationnelle comme les associations. Le secteur innove également par l’introduction de formations dites  »passerelles ». Elles sont ouvertes à d’anciens stagiaires qui voudraient améliorer leur niveau dans quatre domaines : Tailleur et comptabilité pour l’obtention du brevet de technicien (BT), du prêt-à-porter pour le certificat de maîtrise professionnelle (CMP) et de l’informatique option réseaux et systèmes informatiques pour le brevet de technicien supérieur (BTS). 285 places ont été réservées pour ce genre de formation.

Le secteur de la formation professionnelle annonce par ailleurs, la mise en fonctionnement de structures nouvelles que sont les CFPA de Akerrou (200 postes) et de Bouzeguene (300 postes) ainsi que les annexes d’Ait El Hadj (Ouadhias) et de Bounouh (Boghni) d’une capacité chacune de 100 postes. Les établissements des Ouacifs, Makouda et Ait Chaffa accueilleront 200 à 400 stagiaires en demi pension, indique une source du secteur représentée par sa directrice, Mme Guendoud Djazira. Le secteur est constitué d’un réseau de 45 établissements dont 29 CFPA et 13 annexes. Le secteur privé participe avec 67 écoles dont 31 sont localisées dans la ville de Tizi-Ouzou.

Du bilan présenté par Mme Guendoud, il ressort que le secteur de la formation a atteint dans la wilaya, un effectif de 4.545 stagiaires dans 154 sections. La formation résidentielle se taille la part du lion avec 4.140 stagiaires. La formation par apprentissage a atteint un effectif de 2.500 personnes qui ont signé des contrats avec des entreprises, l’ APC et les CFPA. La cérémonie officielle de la rentrée de la formation professionnelle 2011 a été marquée à Draâ Ben Khedda par la levée des couleurs nationales en présence des autorités et des cadres du secteur. L’établissement est l’un des plus important CFPA de la wilaya. Ouvert en novembre 1986, il est passé d’un effectif de 300 stagiaires à plus de 700. C’est le résultat de l’aménagement en locaux pédagogiques de dortoirs prévus initialement pour recevoir des internes. ‘’Même l’affectation pédagogique a été changée en fonction des besoins de la région’’, a indiqué son directeur M..Guerchouh Cherif.  »Nous avons du niveau le plus bas à celui de technicien supérieur », a-t-il ajouté. La particularité de l’établissement est que sur le plan pédagogique et à travers une anecdote, le directeur défend la qualité de la formation dispensée.  »La grande difficulté rencontrée par le secteur de la formation professionnelle est liée à la lenteur des procédures de gestion », a-t-il dit avant d’avouer qu’il parlait de la bureaucratie dans l’environnement général lié aux exigences de la Fonction publique. Ceci n’est pas propre au secteur de la formation professionnelle, a-t-il tenu à préciser en citant en exemple un trop pointilleux traitement des organes de contrôle qui font que les choses vont lentement.

Belkacemi Mohand Said

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