Des propriétaires de fusils de chasse saisis par les services de sécurité au début des années 90 ont fermé hier, les sièges de l’APC d’Aghbalou et la daïra de M’chedallah pour réclamer la restitution de leurs armes.
En effet, il était près de 150 personnes à avoir cadenassé dans la matinée le siège de l’APC, avant de se diriger vers le chef-lieu de de la daïra où ils devaient tenir un rassemblement. Une fois sur les lieux, des représentants des protestataires seront reçus par le chef de la daïra.
Ce dernier, apprend-on, aurait affirmé tout ignorer du problème. Vraisemblablement irrités par les propos tenus par ce responsable, les protestataires procéderont aussitôt à la fermeture du siège de la daïra, après l’évacuation du personnel y exerçant. Un sit-il sera observé devant l’édifice tout de suite après. Selon les représentants des protestataires, la goutte qui a fait débordé le vase, c’est le fait qu’un certain nombre de propriétaires de fusils aient récupérés leurs armes. Leur nombre s’élèverait à près de 34 à travers la commune d’Aghbalou, selon nos interlocuteurs. Pour ces derniers, il est injuste, voire même inconcevable qui l’Etat restitue des armes à certains et non pas d’autres. Le comble dans toute cette histoire, indiquent-ils, c’est que la plupart des personnes à qui on a restitué les armes habitent en zones sécurisées, c’est-à-dire à l’intérieur des agglomérations, contrairement à eux, qui résident en périphérie. Selon les chiffres avancés par certains protestataires, dans la seule commune d’Aghbalou ils sont près de 800 personnes à avoir remis leurs fusils de chasse à la Gendarmerie en 1993 Il est utile de reppeller que les propriétaires de fusils de chasse de la wilaya de Bouira, dont le nombre s’élève à près de 9000,ont multiplié les actions ces dernières années afin de mieux entendre leurs voix, ils se sont organisés au sein d’une association appelée “Essalam” qui attend toujours son agrément. Tout récemment, une coordination nationale pour la restitution des fusils de chasse a même vu le jour. Que du chemin parcouru par les délégués des propriétaires sui ont presque frappé à toutes les portes. Aux dernières nouvelles, il serait question de l’indemnisation par l’Etat des propriétaires des fusils de chasse et non pas de la restitution de leurs armes. Mais les propriétaires affirment pour leur part n’avoir rien vu venir jusqu’au jour d’aujourd’hui.
Djamel M.
