La protestation des étudiants persiste

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La mobilisation des étudiants de l’université de Béjaia ne faiblit toujours pas.

A l’instar de leurs pairs des autres universités du pays, ils se déclarent « déterminés à poursuivre la lutte jusqu’à satisfaction pleine et entière de leurs revendications ».

Dans cette veine, des représentants des étudiants de l’université de Béjaia ont pris part vendredi dernier, à la réunion de la Coordination nationale autonome des étudiants qui s’est tenue à Alger pour justement établir un état des lieux de la situation actuelle et participer à la rédaction d’une nouvelle plateforme de revendications à soumettre prochainement au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

Dans un communiqué parvenu à notre journal, la Coordination nationale autonome des étudiants a décidé de maintenir le Mouvement de protestation sur les campus des universités algériennes jusqu’à satisfaction de toutes ses revendications.

Pour renouer avec le calme sur les campus, les représentants des étudiants des universités qui ont pris part à cette rencontre, exigent du ministre de tutelle des gestes forts en leur direction, c’est-à-dire, la satisfaction totale de leur plateforme de revendications.

En attendant l’élaboration d’une plateforme de revendications commune à toutes les universités d’Algérie, celle la Coordination locale des étudiants de Bejaia est d’ores et déjà prête.

Les étudiants de Bejaia demandent, entre autres, une gestion démocratique de l’université la tenue d’états généraux pour l’évaluation des deux systèmes, un moratoire sur les réformes universitaires, la reconnaissance du comité pédagogique comme seul représentant légitime des étudiants, le maintien du système classique et du concours Magistère avec plus de postes, accès au Master sans conditions, amélioration de l’encadrement, la, prise en charge des stages par l’université la construction d’un CHU pour les étudiants de médecine, la création des écoles doctorales au niveau de chaque département, la construction d’un centre culturel universitaire au niveau du campus Aboudaou et un accès libre et gratuit à l’école d’enseignement intensif de langues. Des revendications, estime-t-on, « légitimes ».

Tout en dénonçant le mutisme du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et sa fuite en avant, la Coordination nationale autonome des étudiants lance un appel à « tous les étudiants à lutter pour la sauvegarde de leurs acquis et l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail en se mobilisant pour la réussite des actions qui seront menées au niveaux de chaque université et en participant massivement au sit-in qui aura lieu mardi 15 mars 2011 à 10H00 devant le ministère de l’Enseignement supérieur. »

Dans son communiqué la CNAE projette de battre le pavé dans Alger dans deux semaines pour mettre à nu « l’échec des différentes politiques de réforme et de planification » du ministère de l’Enseignement supérieur.

Une politique, souligne-t-on, ayant « engendré la déréglementation de l’enseignement supérieur dont les réponses des responsables aux questions des étudiants nourrissent les pires craintes quant à l’avenir de notre formation ».

Dalil S.

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