Plus d’une trentaine de personnes, venu de plusieurs régions de la wilaya de Tizi-Ouzou, ont tenu hier matin, un rassemblement devant le siège de la wilaya. Ils réclamaient la restitution de leur bien matériel qui n’est autre que leurs armes et autres fusils de chasse confisqués.
En effet, l’Etat ayant retiré aux citoyens leurs droits de possession d’armes au début de la décennie noir qu’a traversé le pays dans les années quatre-vingt-dix, elle n’a pu restituer, où du mois en totalité ces armes à leurs propriétaires.
C’est donc dans un but bien précis que ces citoyens se sont organisés en Coordination nationale pour la restitution des fusils de chasse. C’est pour eux un bien « qui appartient avant tout à la famille. Ces armes ont servi à défendre notre patrie. A l’époque, on a accepté de les déposer auprès de la sûreté de daïra et de la Gendarmerie nationale pour le bien de la patrie aussi. Mais maintenant que l’état d’urgence a été levé on veut reprendre ce qui nous revient de droit » dira un citoyen. Avant d’ajouter que « Le jour où nous avons remis nos armes, c’était avant tout par confiance et certitude de les reprendre le temps voulu ».
Mais depuis, et malgré toutes les procédures imposées, et que ces citoyens ont suivi à la lettre, leurs biens restent pris en otage. Des dossiers ont été déposés au nivau des commissariats de police, mais sans suite « on a même dû fournir un certificat médical prouvant notre bonne santé mentale », nous dira-t-on.
D’après les contestataires, c’est au niveau des commissariats de police que « ça bloque, ils cherchent à éviter la question et justifie cela par le fait qu’ils n’ont pas reçu de note ». Aussi, ils n’omettent pas de signaler que les services de la Gendarmerie ont, quant à eux reçu cette « fameuse » note pour la restitution des fusils à leurs propriétaires. A l’époque, « on nous a transmis des documents à présenter afin de récupérer nos fusils. Chose qui ne nous sert à rien aujourd’hui». C’est donc, document en mains,que ces citoyens exigeaient, hier de voir le représentant de la wilaya en personne, afin de lui faire part de leurs problèmes.
Ces citoyens demandent donc, la restitution immédiate de leurs fusils de chasse. A défaut de cela, ils veulent être indemnisés dans les temps. Par ailleurs, des citoyens d’autres régions ont, disent-ils, pu récupérer leurs armes. A l’instar de Beni Douala. Mais, assure un des citoyens présent sur place, « cela c’est fait sous conditions, puisqu’ils leur a été imposé de faire partie des ratissages dans la région ». Ils ne comprennent pas « l’injustice qui fait que des armes soient vendues dehors, sans aucune condition. Cela, au moment où nous, on nous refuse le droit de reprendre ce qui nous appartient ». Les contestataires menacent néanmoins de procéder à des actions de rue, si ils ne reçoivent pas de reponse « dans les plus bref délais. Car il nous semble que les autorités ne comprennent qu’avec ce genre de procédé » dira un autre citoyen rencontré sur place. Pour rappel près de 12.000 armes avaient été confisquées à l’époque de la décennie noire, conformément aux instructions du ministère de l’Intérieur.
Et près de la moitié n’aurait toujours pas été rendue à leurs propriétaires. Signalant enfin, que des actions similaires ont été entreprises à travers le territoire national. Notamment dans la wilaya de Bouira où une marche et sit-in des propriétaires de fusils de chasse est à l’ordre du jour.
Tassadit.Ch