Les contractuels ferment le siège de la direction de l’Education

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Les enseignants contractuels de la wilaya de Bouira sont revenus à la charge hier encore, en fermant carrément les portails de la direction de l’Education.

Ils étaient près de 300 vacataires à exiger leurs intégrations, et après près de deux rassemblements devant cette institution, ils ont opté pour une marche jusqu’au siège de la wilaya.

Avec des banderoles mentionnant ‘’ Nous demandons à être intégrés ’’, ces vacataires de l’enseignement tout corps confondus exigent entre autres, la régularisation de tous les contractuels avant l’affichage des examens. ‘’ Nous n’approuvons pas les résultats des concours qui ont été affichés, d’ailleurs nous soupçonnons de la fraude à grande échelle quant à ces résultats……’’ Des soupçons qui sont aussi décriés pour les PES, dont les résultats commencent à être affichés. C’est le cas d’une enseignante d’histoire géo, originaire de Chorfa et qui malgré toute l’ancienneté dont elle dispose n’a pas été admise.

‘’ Cela fait 08 ans que j’enseigne en tant que contractuelle. J’ai signé 08 contrats, j’ai passé le concours et j’ai eu 13,75 à l’écrit et à l’oral je l’ai passé haut la main avec la totalité des points. Ce qui fait que normalement, je devrais avoir une note de 14,75. Mais là encore ce fut une désagréable surprise. Mon nom ne figure toujours pas sur la liste. Les rapports des inspecteurs qui m’ont inspectée sont excellents et jouent en ma faveur. La preuve, j’ai toujours eu mes primes de rendements. D’ailleurs en 2007 et 2008, j’ai été classée la deuxième meilleure enseignante en histoire géo de la wilaya grâce aux résultats exceptionnels de mes élèves de terminal…..c’est flagrant comme tricherie et si je ne suis pas capable d’enseigner pourquoi alors est ce que l’on me garde comme contractuelle….’’ s’indignera Mlle Messaoudi. Autant de questions qui demeurent sans réponses et malgré toutes nos tentatives pour joindre le directeur de l’Education, ce dernier demeurera injoignable. Toutefois lors de notre dernière entrevue, le directeur de l’Education avait été catégorique en affirmant que c’est la Fonction publique qui gère les concours et que la DE, n’avait quasiment aucun droit de regard. ‘’ Un comble mais surtout une incompréhension générale sur laquelle pèse de lourdes suspicions car des personnes dont les noms figurent sur ces listes n’ont jamais enseigné contrairement à nous contractuels qui avons cette expérience’’ nous dira un jeune vacataire. Dans toute cette opacité les vacataires se disent blasés et annoncent une marche pour le 19 mars à Alger, pour aller crier leur ‘’désarroi’’ et leur ‘’ras-le-bol ‘’sous les fenêtres du ministère de l’Education nationale. De même, ils nous affirment qu’ils ne peuvent pas bénéficier des diverses primes octroyées par le secteur de l’Education. Enfin, ils déclarent qu’aucune loi cadre ne régit le statut des contractuels, chose qui accentue la détresse de ces centaines de personnes pour la plupart des pères et mères de famille. Ainsi, ils soulignent qu’en vertu de la loi 55 de la constitution de 1996, chaque citoyen à le droit à un travail, et c’est dans ce contexte particulier qu’ils demandent à être intégrés de façon définitive et permanente dans le corps des enseignants. Selon ces enseignants, dans le cas où les revendications ne seraient pas satisfaites, ils envisageraient des actions plus spectaculaires pour faire entendre leurs doléances. Nos interlocuteurs envisagent également ne pas remplir les fiches d’examens et les bulletins de note des élèves pour ce deuxième trimestre. A noter qu’à travers l’ensemble de la wilaya de Bouira ce sont plus de 1.200 enseignants contractuels qui ont été recensés à travers les paliers du préscolaire, primaire, moyen et lycée.

Hafidh.B

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