Quel écho à l’appel ?

Partager

Apres avoir raté ses cinq sorties à Alger, la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), version partis politiques, a décidé cette fois d’étendre son appel à des marches au niveau des différentes wilayas et dans l’émigration, pour ce samedi 19 mars. A cet effet, la section CNCD de Tizi-Ouzou invite, dans un communiqué rendu public le 15 mars dernier et placardé à travers plusieurs communes, les citoyens à prendre part massivement à la marche pacifique qui aura lieu le samedi 19 mars 2011 à 11h00 à Tizi-Ouzou, du carrefour du 20 avril à la place de l’ancienne mairie, « pour exiger le départ du système ». Une marche qui intervient à la veille de l’appel lancé par le leader du FFS Hocine Ait Ahmed à ses militants, mais aussi à l’ensemble des algériennes et des algériens, où il n’a pas hésité à tirer indirectement sur les initiateurs du changement à la tunisienne ou à l’égyptienne. Pour de nombreux observateurs, la sortie de Hocine Ait Ahmed est venue affaiblir encore plus l’aile politique de la CNCD qui a déjà connu une scission, au lendemain de la première marche du 12 février dernier, avec le retrait des représentants de la société civile, des syndicats et des organisations des droits de l’homme, laissant la CNCD sous le coupe des « politiques » incarnés par le RCD et l’avocat Ali Yahia Abdennour.

Connue pour être le bastion des revendications politiques et identitaires, les observateurs attendent de voir ce qui en sera aujourd’hui dans ville des Genets lors de la marche à laquelle a appelé la CNCD, surtout qu’aucune interdiction ne devrait être brandie par les autorités de la wilaya de Tizi-Ouzou, contrairement à celles d’Alger où les marches sont interdites depuis le 14 juin 2001. Une interdiction qui a fait que les initiateurs des cinq dernières marches à Alger, n’ont pas hésité à tomber à bras raccourcis sur les autorités, coupables, à leurs yeux, d’avoir déployé des milliers de policiers afin d’empêcher les marcheurs de se frayer le moindre espaces dans les rues de la capitale.

A. C.

Partager