A l’appel de la CNCD, tendance des partis politiques, quelques milliers de manifestants ont pris part à une marche pacifique organisée hier, au chef- lieu de Tizi Ouzou.
La marche s’est ébranlée aux environs de 11h du matin, du carrefour du 20 avril 1980 pour arriver une heure après, à la place publique jouxtant le siége de l’ancienne mairie de Tizi Ouzou sous une escorte policière qui s’est faite, à l’occasion, plutôt discrète.
Les manifestants ont scandé durant tout l’itinéraire de la marche des slogans hostiles au pouvoir en place et ont revendiqué le « changement radical » du système politique. Plusieurs mots d’ordre ont été scandés à l’occasion, on pouvait notamment retenir les traditionnelles revendications pour une « Algérie démocratique et sociale », « Pour la liberté la dignité et la justice », « Système dégage ! », « Pouvoir Assassin ! », des slogans qui emboîtaient le pas aux autres qui louaient les mérites des révolutions tunisiennes et égyptiennes. Contrairement donc aux marches interdites à Alger, la Coordination nationale pour le changement a pu marcher dans la capitale du Djurdjura sans « aucune contrainte ». L’on a remarqué dans ce sillage, une importante présence policiére tout au long de l’itinéraire tracé à l’occasion de la marche qui n’a pas été emmaillée d’incidents puisqu’elle s’est déroulée dans le calme.
Des manifestants n’ont pas manqué de dénoncer « l’antikabylisme » de certains organes de la presse arabophone qui ne ratent pas, selon leurs déclarations, « aucune occasion pour descendre en flamme tout ce qui symbolise la Kabylie ». C’est n’est qu’aux environs de 12h30, que les manifestants se disperseront dans le calme.
A.Z.