Jeudi dernier, les sympathisants du P /APC M. Salah Sbaihi (RND), ont organisé une manifestation de soutien au premier magistrat de la commune, suite à la démission qu’il avait déposée en invoquant officiellement des raisons de santé. Cette décision pour le moins surprenante et inattendue a provoqué l’incompréhension totale parmi les citoyens de Kadiria.
C’est pourquoi, plus de 200 citoyens, sympathisants de M. Sbaihi ont tenu un sit-in aux alentours de 10h30, devant le siège de la mairie de Kadiria, afin de signifier un soutien sans faille à cet élu, en refusant catégoriquement sa démission. Pour de plus amples informations, nous nous sommes rapprochés de l’un des sympathisants pour connaître les raisons de cette démission, celui-ci, nous déclara : « On ignore tout, on est là pour le savoir et l’empêcher, car M. Sbaihi mérite toute notre confiance et notre soutien ».
Un autre citoyen vient nous voir et déclare : « M. Sbaihi sert convenablement les intérêts de la commune, de ce fait, il n’a aucune raison de partir ». En marge de cette manifestation de soutien, le principal intéressé à savoir M. Sbaihi, que nous avons interrogé sur les motivations qui l’ont poussées à déposer sa démission, répond : « Avant tout, sachez qu’il n’y a eu aucune attaque à mon égard, et que personne n’a manifesté un quelconque mécontentement vis-à-vis de ma gestion, ou de mon équipe ». Il poursuit : « Tout a commencé le samedi 19 mars, après les festivités de la fête de la victoire, une dizaine de jeunes, à leur tète un élu ISLAH, viennent au siége de la daïra, et réclament la tête du chef daïra ». On lui demande pour quel motif ? Il rétorque : « Concernant l’acceptation du port de voile des femmes sur les photos de la carte nationale d’Identité leurs revendications se limitaient à ce seul point. Le chef de daira est un commis de l’Etat qui ne fait qu’exécuter les lois et règlements de la République ».
On lui demande, si c’est cet incident qui a motivé sa démission ? Il répond : « Oui, j’ai démissionné de mon poste, par solidarité avec M. le chef de daïra, qui fait un travail remarquable pour le développement de la daïra et le bien- être des citoyens, venir ainsi, pour réclamer son départ, je trouve que c’est une honte ».
Pour finir, et à la question de que va-t-il faire maintenant ? Sa réponse était sans ambiguïtés : « Quand vous avez une base populaire qui vous demande de rester, partir, c’est les trahir… Et je n’ai pas l’habitude de trahir la confiance qu’on a placé en moi».
Ramdane.B.