« Nous voulons la restitution de nos fusils »

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Un rassemblement organisé hier, devant le siège de la wilaya de Béjaïa par des propriétaires de fusils de chasse a failli tourner à un face-à-face avec des policiers.

Exaspérés par des promesses sans lendemain, des centaines de citoyens revendiquant la restitution de leurs fusils de chasse ont tenté de forcer le portail principal de la wilaya suite au refus du wali de recevoir leurs délégués.

Des policiers stationnés sur place dés la matinée, sont intervenus pour disperser les protestataires. « Nous ne demandons rien d’autre qu’un minimum de considération. Nous voulions rencontrer le wali et non ses subalternes pour lui transmettre nos doléances et nous avons eu droit à la matraque » s’indigne l’un des délégués des protestataires, en soutenant que les pouvoirs publics poussent au pourrissement. « J’ai déposé huit dossiers pour récupérer mon arme, mais jusqu’à maintenant aucune réponse ne m’a été fournie » peste un autre manifestant.

Ces citoyens mécontents dépossédés de leurs armes au plus fort du terrorisme se disent plus que jamais déterminés à maintenir la pression sur le wali de Béjaïa, jusqu’à maintenant, peu ou pas du tout réceptif à leur doléance, pour faire entendre leur voix.

Dans la wilaya de Béjaïa ils sont quelque 1375 à avoir remis leurs fusils de chasse depuis le début des années quatre-vingt-dix aux pouvoirs publics. Dix-huit après, ces mêmes citoyens réclament la restitution de leurs fusils de chasse. Tout en reconnaissant la légitimité de leur revendication, le DOPS de Béjaïa leur a promis en date du 17 janvier dernier, à la faveur de leur sit-in devant le siège de la wilaya de transmettre le dossier au ministère de l’Intérieur pour assainir leur situation. « Les promesses en chaîne du DOPS ne sont pas suivies d’effets. Nous voulons que nos dossiers soient transmis au commandant du secteur militaire de Béjaïa qui prendra les mesures nécessaires pour régler une fois pour toutes notre problème » plaide un membre de la Coordination des propriétaires des fusils de chasse de la wilaya de Béjaïa. « Le wali et ses subordonnés nous poussent à partir en Libye pour servir de mercenaires aux côtés des troupes de Kadhafi » s’indigne-t-on pêle-mêle. A l’heure où nous mettions sous presse, des centaines de propriétaires de fusils de chasse poursuivaient encore leur action de protestation devant le siège de la wilaya jalousement gardé par des policiers munis de matraques et de boucliers.

Dalil S.

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