Au quatrième jour de la grève des communaux initiée par le Snapap à laquelle ont répondu à 100% les travailleurs de la commune de Draâ El Mizan, les poubelles commencent à déborder. Devant les écoles, devant les immeubles, dans les quartiers et dans les lotissements de la ville, c’est le même décor. Des monticules de détritus de tout genre s’y forment si bien que les chiens et les chats errants ont retrouvé leurs lieux de prédilection. Depuis dimanche dernier, aucun tracteur, aucun camion, aucune brouette de ramassage d’ordures n’a quitté le parc communal. Certains citoyens utilisent leurs voitures mêmes pour évacuer notamment des sachets pleins, vers des décharges sauvages créées ici et là. Certes, aujourd’hui, il sera mis fin à ce mouvement, les habitants de la ville se demandent si les éboueurs arriveraient au bout d’une journée à débarrasser toutes ces ordures qui se sont accumulées durant une semaine entière. « Les travailleurs communaux comme les autres ont le droit de faire grève, mais il faudrait quand même qu’ils assurent un service minimum notamment les éboueurs. Il s’agit de la santé publique d’autant plus que les températures ont grimpé durant la semaine », pense un habitant du centre-ville. Comme partout ailleurs, nous avons appris que les services chargés des décès, du gardiennage et les travailleurs de l’abattoir ont assuré leurs missions durant cette semaine. Par ailleurs, des assemblées sont tenues pour d’une part évaluer le mouvement; et d’autre part discuter des actions à venir.
Amar Ouramdane