Les citoyens de la wilaya de Bouira sont las et exaspérés par ces travaux qui n’en finissent pas d’être bâtis, avant leur démolition quelques jours après. En effet, il ne passe plus une journée sans qu’un chantier ne soit lancé.
Le combles est que ces mêmes chantiers ont été achevés il y a peu de temps. On prend à titre d’exemple le quartier des 80 logements. Il y’a à peine deux mois, ce quartier a connu une importante réfection de la chaussé et voilà qu’aujourd’hui, on ressort les marteau-piqueurs et autres engins de chantier. «Il y a un problème au niveau des canalisations. Lors des derniers travaux, ces mêmes canalisations ont été mal assemblées. Il faut tout refaire ! Refaire un travail qui a duré près d’une semaine, a causé d’innombrables tracas et bloqué la circulation automobile durant plusieurs jours, tout cela à cause d’un manque de sérieux et de contrôle des autorités, c’est scandaleux !», déclarera un citoyen croisé sur place.
Un autre lieu qui a connu lui aussi des travaux qui sont encore frais dans la mémoire des citoyens de Bouira, c’est le quartier de Harkat. Ici, c’est un ballet incessant des camions du transport des gravats, et le vacarme assourdissant du marteau-piqueur et de la niveleuse.
«C’est un affaissement de la chaussé provoqué par un surdosage de sable durant les derniers travaux», dira un des responsables du chantier.
Le bruit des klaxons des automobilistes crève les tympans. Leur colère face à cette situation se fait entendre. «C’est quoi encore ce manège ? Vous ne savez plus quoi faire de notre argent ? Construire pour mieux démolir, c’est ce que vous savez faire de mieux», explose l’un d’eux, en s’en prenant aux services de la commune.
Non loin de là précisément aux abords de La Maison de la Culture, c’est la même scène qui se répète. Une bande d’ouvriers qui s’affèrent à décoller des carreaux de carrelage fraîchement posés. En conclusion, ces travaux qui s’éternisent, provoquent une énorme lassitude chez la population, car les désagréments qu’ils engendrent sont plus visibles que leurs fruits.
Pis encore, c’est l’argent du contribuable qui part en fumée, du fait de ce laxisme dont font preuve les autorités devant un tel gaspillage.
Ramdane B.