La jeunesse sportive communale de Maâtkas entend à tout prix célébrer le 31e anniversaire des événements d’avril 1980. Un programme sportif est concocté pour faire de la journée du 20 avril prochain, une journée festive et sportive. Les joutes organisées débuteront tôt dans la matinée avec l’accueil des invités et des participants issus de toute la daïra de Maâtkas. Dès 9 heures du matin, ce sera aux benjamins et aux benjamines de donner le signal de départ des activités athlétiques. Un cross leur est organisé. Les minimes, les cadets, les juniors puis les seniors auront aussi à s’affronter dans la même discipline. Il faut signaler que les organisateurs ont tout prévu. La sécurité la protection civile et un médecin sont conviés à assurer chaqu’un son rôle. Vers midi, les amateurs des arts martiaux seront invités à des démonstrations et des exhibitions. C’est dire que la salle omnisports de la localité connaîtra une ambiance des grands jours, comme on en voit rarement à Maâtkas. Il sera question de Shotokan, de judo, de vovinam viet vodao et d’Aïkido. Chaque équipe aura à assurer des schémas, des techniques, des katas et casse de tuiles. Pour terminer en beauté une remise de cadeaux et de diplômes est prévue pour les lauréats, les participants et les mécènes sans qui cette manifestation n’aura pas lieu. Une collation est également prévue. Signalons au passage que pour être en mesure de fêter cette journée du 20 avril, les encadreurs de la JSCM ont galèré des journées durant pour quémander, oui pour quémander (le mot n’est pas exagéré) quelques billets. Les subventions de la DJS, des autorités locales ne sont pas suffisantes. Ces acteurs du mouvement sportif ont frappé à toutes les portes et ont pu non sans difficultés ramasser une maigre enveloppe financière qui servira à récompenser les lauréats. A ce sujet, M. Ali Raib relèvera : «L’événement est si important que nous ne pouvons pas l’ignorer. Nos moyens sont si maigres que nous avons dû frapper à toutes les portes dans l’optique de récompenser les lauréats. Heureusement qu’il y a encore des hommes qui ont répondu par l’affirmative et se sont joints à notre idée. Les martyrs du printemps berbère méritent bien plus que ce que nous faisons. Ces hommes et ces femmes d’un rare courage et d’un rare patriotisme, qui sont à l’origine de l’ouverture politique et de la reconnaissance de tamazight doivent être nos modèles, pour faire aboutir toutes les revendications légitimes encore pendantes».
Hocine Taib
