Plus de 10 blessés

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C’est l’un des plus importants établissements du cycle secondaire avec ses 1092 lycéens dont 549 filles, des lycéens qui ont décidé de célébrer le 20 avril par diverses activités culturelles à l’instar de toute la Kabylie

L’association des parents d’élèves et la direction de l’établissement ont accédé au vœu des étudiants en apportant l’aide matérielle nécessaire; le comité d’organisation des élèves fera le reste en lançant des invitations à quelque troupes musicales locales qui ont répondu présentes donc toutes les dispositions étaient prises pour en faire un événement mémorable.

Le début des activités s’est effectué dans de bonnes conditions à partir de 09h du matin et tout allait bien jusqu’à 16h; alors que la fête battait son plein, des dizaines de jeunes étrangers à l’établissement ont commencé à envahir le lycée en enjambant la clôture d’enceinte et prennent d’assaut le gymnase où se dérouleraient les activités

Nous apprendrons sur les lieux que la majorité de ces intrus étaient sous l’effet de psychotropes et avaient en leur possession des couteaux. Quelques témoins oculaires affirment avoir remarqué même que quelques uns étaient armés de baïonnettes artisanales.

Organisateurs et encadreurs pris au dépourvu se retrouvèrent débordés. Dans un honorable geste de courage et solidarité les étudiants ont rapidement constitué de leurs corps une « clôture de protection » autour des filles tandis qu’une partie d’entre eux engageait une bataille rangée contre les intrus en utilisant des chaises et s’ensuit une mêlée générale où les coups pleuvaient, des corps s’affaissaient ce qui provoqua une indescriptible panique parmi les centaines de filles

Les gendarmes alertés se sont en toute logique gardés d’intervenir sachant que leur seule présence sur les lieux serait exploitée par quelques énergumènes à la recherche d’un moindre argument pour embraser la région. Usant de l’ultime solution, le chef de l’établissement qui n’a fort heureusement pas perdu son sang froid appela la Protection civile. Les éléments de ce corps et de l’avis de nombreux témoins ont usé d’un courage et d’un savoir faire exemplaires en se jetant sans hésitation dans ce qui a pris la forme d’un véritable champ de bataille sans se soucier des coups qu’ils ont récoltés au passage pour porter en premier lieu secours aux blessés allongés par terre qu’ils ont évacué à l’hôpital tout en prêtant main- forte aux étudiants qui allaient céder sous la pression des agresseurs pour protéger les filles. Nous apprenons par ailleurs que les jeunes résidents de la cité Vouaklane mitoyenne du lycée ont dû à leur tour s’impliquer énergiquement pour repousser les délinquants et aider à dégager les filles coincées et qui hurlaient affolées. Le méli-mélo s’est résulté par plus d’une dizaine de blessés parmi les lycéens et cela sans compter ceux du camps adverse qui se sont gardés de se rendre à l’hôpital de peur d’être identifiés. Un état de fait qui repose avec acuité la sécurité de ce lycée, qui évolue dans un environnement réputé pour la délinquance qui y règne avec une clôture de protection qui ne protége plus rien,car érigéeà peine de 02m de hauteur, de plus, cet établissement comptabilise ce genre d’intrusion à longueur d’années signalées en temps opportun à la tutelle qui ne semble pas s’inquiéter pour autant Espérons qu’avec ce grave incident, les responsables de ce secteur penseront enfin à renforcer la sécurité du lycée Naceredine par le recrutement de nouveaux agents de sécurité avec en parallèle un réaménagement de la clôture d’enceinte. En attendant l’impunité semble être de mise !

Oulaid Soualah

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