Sit-in et grève de faim, telles sont les actions que les collectifs des jeunes chômeurs de la wilaya de Béjaia, organisés récemment en association dénommée “ACTION’’, comptent mener comme dernier recours pour interpeller les pouvoirs publics sur leur situation qualifiée d’intenable
Des actions de protestation arrêtées après une série de réunions marathon de concertation tenues ces derniers jours, par les membres de cette association de chômeurs, dont la dernière a été organisée le vendredi passé à Amizour.
Selon le président de l’Association Action, H. Messis, les représentants des collectifs des chômeurs de différentes localités de la wilaya sont parvenus à se mettre d’accord sur les démarches et actions à entreprendre.
“ Nous nous organisons pour observer un sit-in devant le siège de la wilaya mais aussi une grève de la faim illimitée, car seules l’action organisée et la mobilisation nous restent comme moyens pour revendiquer nos droits” affirme-t-il.
C’est par cette manière que les sans emploi de la wilaya de Béjaia envisagent de rejoindre le mouvement de contestation sociale, pour crier le ras -le- bol et leur lassitude de dénicher un poste de travail devenu un rêve même aux diplômés universitaires.
Même si la date de ces actions n’est pas encore fixée, les animateurs de ce mouvement des chômeurs intensifient des démarches pour mobiliser le plus grand nombre de cette frange qui représente néanmoins un potentiel réel capable de provoquer une dynamique de développement si une occasion de travail permanent lui sera donnée.
Le président de “ACTION’’, incessamment créee, dira aussi que son association est allée jusqu’à formuler des propositions contenues dans leur plate-forme de revendications dont, entres autres, “la décentralisation des organismes chargés de l’emploi (ANSEJ, ANEM…) vers les daïras pour garantir plus de transparence et de fluidité dans le traitement des dossiers, la levée des entraves bureaucratiques dans les projets créateurs d’emplois, ainsi que l’institutionnalisation d’une allocation chômage conséquente, en faveur de tout demandeur d’emploi, jusqu’à son insertion professionnelle.”
Les initiateurs de ce mouvement de contestation s’interrogent sur le sort réservé à leur demande d’audience avec le wali qui n’a connue aucune suite, selon notre interlocuteur, sans manquer de dénoncer en outre “l’opacité qui entoure les opérations de recrutements au niveau de certaines communes”.
Nadir Touati

