Située à la périphérie de la ville de Béjaïa, la commune d’Oued Ghir, à l’instar des autres municipalités de la wilaya, a bénéficié au titre des PCD 2011, d’un montant de 2 milliards 800 millions de centimes.
Selon le maire d’Oued Ghir, en l’occurrence M. Mohdeb Nacer, ce budget, alloué dans le cadre des plans communaux du développement, est amplement insuffisant pour lui permettre de résoudre les vrais problèmes de sa municipalité. « C’est très en deçà des préoccupations de la commune. Ce sont des miettes qu’il faut répartir sur tous les villages pour absorber le déficit au niveau des réseaux d’assainissement », nous dira l’édile d’Oued Ghir, précisant, au passage, que ce budget est inférieur à celui de l’année 2010 qui a atteint, rappelle-t-il, les 3 milliards. Hormis les 70 millions réservés à l’aménagement de la voûte communale, le reste du budget des PCD est consacré en somme, à des opérations d’assainissement et d’aménagement des routes. Il est prévu, dans ce chapitre, l’aménagement de la piste du village Tamda sur 600 mètres linéaires pour 90 millions. Aussi, la piste reliant la RN 12 au village Ibourassen sera aménagée et revêtue en goudron sur 800 ml pour un montant de 3,6 millions DA. L’APC procèdera, en outre, au titre de ces PCD, au bétonnage de plusieurs pistes aux villages Ibachirene, Mellala, Hellil et Ibourassen. Cette opération coûtera, à elle seule, quelques 700 millions. A cela s’ajoute différentes opérations d’assainissement sur 1800 ml dans plusieurs localités pour une fourchette financière avoisinant les 750 millions. Bien que ces opérations permettent à l’APC de rattraper, un tant soit peu, le retard qu’elle accuse au niveau de l’aménagement urbain, beaucoup reste à faire dans cette commune en proie à plusieurs manquements. En effet, pour ne citer que ce problème, le réseau de distribution d’Oued Ghir, en majorité en galvanisé souffre de vétusté de sous-dimensionnement et de colmatage chronique. Au niveau des adductions, les conduites de refoulement du forage Taourirt Larbaâ (1000 ml) et du forage Chetba vers Amadane (1000 ml) souffrent, aussi, de vétusté. Concernant les infrastructures sportives, plusieurs villages en sont dépourvues. D’ailleurs, des habitants d’Ibachirene ont, au début de cette année, dans une plate-forme remise au maire Mohdeb Nacer, réclamé un terrain du sport pour leur village. Toutefois, les autorités locales n’ont pas trouvé bon de l’inscrire dans ce programme des PCD.
Boualem Slimani
