La wilaya de Tizi Ouzou, à l’instar des autres régions de l’Algérie et des autres pays du monde, a fêté hier, la Journée mondiale du travail
Pour marquer cet événement, plusieurs festivités ont été organisées un peu partout à travers le territoire de la capitale du Djurdjura rendant hommage au labeur de milliers de travailleurs. A l’occasion, une marche des facteurs a été tenue hier, au niveau de la ville des Genêts. Cela pour ne citer que cette activité initiée pour célébrer cette date du 1er mai.
Une date considérée, en outre, comme celles des bilans mais aussi des perspectives. Que peut-on dire donc du monde du travail en Algérie ? Où en sont vraiment les travailleurs en Kabylie et à travers le reste du pays ? Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’année 2011, a été celle des contestations et des mouvements de protestations en tout genres des travailleurs en mal être. En effet, le pays tout entier, a été secoué par les cris des fonctionnaires.
Les rues ébranlées par des marches, des rassemblements et autres actions de protestationsqui n’arrivent plus à contenir ce flux de plaignants. Les mouvements de grève se sont faits incessants à tel point qu’il ne se passait pas une semaine sans qu’ un débrayage ne soit signalé ici et là. Pratiquement aucun secteur n’a été épargné par cette grogne qui gagne du terrain. Les grèves ont paralysé des établissements entiers et ont pénalisé de ce fait les autres citoyens.
C’est ainsi que les travailleurs, tout secteurs confondus, ont fait de la rue leur parloir pour dénoncer haut et fort leur situation socioprofessionnelle » qui laissent à désirer « . Pas un jour sans voir la rue, ou autres lieux publics investis par des travailleurs de tel ou tel secteur.
C’est ainsi que l’on a vu les enseignants monter au créneau, suivis des paramédicaux, puis cela sera au tour des médecins résidents de crier leur ral-le-bol pour les conditions dans lesquelles ils sont amenés à pratiquer leur activité. Les chirurgiens dentistes aussi sont sortis dans les rues. C’en est suivi le tour des travailleurs de la DUC et la DLEP, des adjoints de l’éducation, des enseignants contractuels, des pré- emploi, des communaux et la liste reste longue. Les ouvriers semblent n’avoir fait que guetter celui qui osera faire le premier pas, celui qui aura le courage de dire au grand jour que tout va mal dans le milieu professionnel. Les revendications étaient presque similaires. Les travailleurs réclamaient plus de considération et l’amélioration de leurs situations sociales. A travers cet enchaînement de mouvement de protestations, les responsables sont pointés du doigt.
Les salaires considérés insuffisants, voire insignifiants pour faire face à la cherté de la vie. En parallèle, et pour faire face à la grogne sociale et aux cris de détresse des travailleurs, les pouvoirs publics ont entamé une série d’augmentation de salaire, et les paiements d’arriérés ont été effectués. Un moyen d’apaisement efficace, et une solution pour faire taire les plus endurcis. Mais les salaires vus à la hausse est-ce la vraie solution ? Ne faut- il pas voir dans ces soulèvement un problème de fond qu’il ne faut pas prendre à la légère? Quoi qu’il en soit, des travailleurs ont fini par arracher leurs droits, en attendant des jours meilleurs.
Ce 1er mai a constitué un jour de repos et de répit à une année 2011 qui a démarré sur des chapeaux de roue en matière de protesta.
T. Ch.