La marche des étudiants empêchée

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Après la réussite de leur marche effectuée le 12 avril passé les étudiants ont tenté à nouveau de se faire entendre en organisant une autre marche, mais celle-ci n’a pas connu la même réussite que la première

Plusieurs milliers d’étudiants ont tenté à nouveau de marcher de la Grande Poste au Palais du gouvernement, suite à l’appel lancé par la Coordination nationale autonome des étudiants, mais ces derniers ont été réprimés par le dispositif policier qui a été déployé .

Après la réussite de leur marche effectuée le 12 avril passé les étudiants ont tenté à nouveau de se faire entendre en organisant une autre marche, mais celle-ci n’a pas connu la même réussite que la première. Vers 10h00, les étudiants ont tenté de se rassembler devant la Grande Poste, mais leur tentative a été vaine car ils ont été dispersés par les forces de police qui ont été déployées dans la Grande Poste d’où devait s’ébranlé la marche.

De ce fait ,un groupe d’étudiant s’est rassemblé devant la faculté centrale pour tenter de marcher, mais les forces anti-émeutes, fortement déployées des deux côtés de la faculté les ont empêchés.

Les étudiants ont exprimé leur ras-le-bol vis-à vis de la situation dans la quelle se trouve l’université algérienne en scandant des slogans hostile au ministre de l’Enseignement supérieur tels  » Tous solidaires contre le ministère « ,  » Donnez- nous des licences « … etc.

Ces derniers ont également scandé des slogans contre le pouvoir et les forces de l’ordre  » au début, nos revendications étaient d’ordres pédagogiques, mais vue la répression des policiers, nos revendications ont d’autres tournures, en effet, on réclame plus de liberté d’expression et de rassemblement  » dira un étudiant. A noter que le nombre des étudiants qui ont pris part à cette marche est de loin moins important que celui de la marche précédente  » des milliers d’étudiants ont été réprimés à Tafoura et à la Gare-routière de Kharouba, et d’autres ont été empêchés au niveau de leurs wilayas « , soulignera un étudiant venu de l’université de Béjaïa.

Une dizaine de blessés

La marche pacifique à la quelle ont appelé les étudiant n’a pas trouvéd’ écho. A 12h30 ,quantd les étudiants ont tenté de franchir le mur de sécurité délimité par des policiers pour avancer vers la Grande Poste, cette tentative a été marquée par des violents affrontements entre les étudiants et les forces anti-émeutes, qui a engendré une dizaine de blessés dans les rangs des étudiants .

En effet,beaucoup d’ étudiants blessés ont été évacués par leurs camarades dans un immeuble où les pompiers ont assuré les premiers soins, et quant à ceux qui nécessitaient plus de soins ,ils ont été acheminés directement à l’hôpital Mustapha.

Le rez de chaussée de cette immeuble est tranformé en une véritable salle d’urgence  » Nous ne sommes pas des soldats pour nous attaqués avec une telle violence, on est des étudiants, et on est venus défendre notre dignité à travers une marche pacifique qui est un droit constitutionnel « s’ indigne Mohamed étudiant à l’université de Boumerdès, et qui a reçu un coup de matraque sur sa tête, ce qu’il lui a causé une grave blessure.

Un autre étudiant a été blessé par arme blanche dans des conditions non encore élucidées,des étudiants affirment que  » c’est un policier en civil qui est l’auteur de cette agression ». Mais les policiers ont indiqué que cet étudiant a tenté de se suicider à l’aide avec ce couteau.

Action réussie

En dépit de la répression policière ,les étudiants ont affirmé que leur action de protestation est une réussite  » nous avons réussi notre action parce que les policiers ont empêché nos camarades de nous rejoindre  » lance un étudiant.

Les protestants se sont donnés rendez- vous dans quelques jours pour reconduire la même action de protestation afin de se faire entendre et porter haut fort leurs revendications  » on vous promet de revenir en force dans quelques jours  » dira un étudiant.Son camarade ajoute  » on s’est concerté au niveau de nos facultés et on a organisé des sit -in mais en vain, personne n’a pris en charge nos revendications, on est convaincu que la seule solution est d’investir la rue  » dira un étudiant.

Pou rappel, la coordination nationale autonome des étudiants appelle à la démocratisation de l’université algérienne, l’unification de la Carte d’étudiant, l’amélioration des conditions dans les cités et les universités, la tenu d’états généraux de l’université pour l’évaluation des deux systèmes, la valorisation des diplômes universitaires et la réouverture du concours des magistères avec plus de postes.

Samira Saïdj

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