A l’initiative du HCA, un colloque scientifique sous le thème de la sauvegarde du patrimoine culturel et la réappropriation de l’identité nationale est organisée, depuis hier, à Guelma. Le colloque verra la participation de plusieurs spécialistes, lesquels donneront des communications en relation avec l’identité amazighe et le patrimoine culturel
De nos envoyés spéciaux à Guelma, M. Mouloudj et Y. Imadalou :
Pour hier, les communications ont tourné autour de l’Histoire et l’identité. M. Kheddam Md. Oubelkacem et Chouitem Arezki ont donné un aperçu historique sur l’Algérie millénaire. Mansouri Habib Allah et Brahim Tazaghart ont, quant à eux, donné un aperçu historique de la revendication identitaire en Algérie.
D’autres communications toujours sous le même thème ont été données, et le colloque ne prendra fin que demain, jeudi. Youcef Merahi, secrétaire général du Haut commissariat à l’amazighité était dans tous ses états, hier, lors de l’ouverture du colloque qu’organise l’institution qu’il dirige, à Guelma sous le thème, de » la sauvegarde du patrimoine culturel et la réappropriation de l’identité nationale ».
M. Merahi n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour fustiger « les responsables locaux et notamment ceux de la Culture et de l’Education ».
Pour M. Merahi, seuls le HCA, les enseignants et les militants sont concernés par tamazight.
De ce fait, le comportement des autorités de la wilaya de Guelma peut en témoigner » du manque d’intérêt » qu’elles accordent à la manifestation du HCA, pourtant, insiste Merahi, « Guelma est une ville historique dont ses monuments témoignent pour l’éternité ». Toujours dans le même ordre d’idées, le SG du HCA a relevé l’absence du public dans les conférences, dû,; selon ses aveux « à la bureaucratie très prégnante dans l’esprit de certains responsables ». Et d’ajouter, toujours sur le même ton que, ces responsables bureaucrates sont dans les secteurs de la Cutlure et celui de l’Education, lesquels secteurs, sont primordiaux dans la vie d’une nation, d’un pays.
Les responsables du HCA ont aussi dénoncé l’absence des autorités locales, comme à l’accoutumée, des autorités locales ainsi que des responsables de cette institution pour donner le coup d’envoi à toutes activités. Sauf qu’à Guelma, ses responsables ont tout simplement brillé par leur absence. Est- ce que cette absence est une manière « de prendre ses distances » vis-à-vis de l’amazighité ou un simple réflexe. Tous les avis se convergent vers la première idée, du fait qu’un responsable de la Culture était présent à la Maison de la culture avant de disparaître quelques minutes avant l’arrivée de la délégation du HCA.
A cela s’ajoute le lieu de résidence choisi pour « leurs » invités et l’absence de toute banderole ou affichage évoquant l’activité au centre-ville de Guelma. Il faut aussi signaler qu’une deuxième activité est programmée à la Maison de la culture. Il s’agit de la littérature « féminine ». Cette activité a vu la participation de beaucoup de personnes.
C’est dire que l’Algérie a encore du chemin à faire pour se débarrasser des comportements bureaucratiques visant à amoindrir la portée du fait amazigh et surtout les réactions négatives vis-à-vis de cette composante de l’identité nationale…Mais jusqu’à quand ?
M. Mouloudj