Béjaia : Un suivi record et une paralysie de tous les services

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Les travailleurs communaux de la wilaya de Béjaia ont répondu hier, massivement au mot d’ordre de grève illimitée lancé par le SNAPAP (Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique).

Le secrétaire général de l’Union des communes de la wilaya, a indiqué sur les ondes de la Radio locale que le taux de suivi est de 100%.  » Face à la sourde oreille des pouvoirs publics, nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout pour faire aboutir notre plateforme de revendications  » a-t-il souligné.

La grève des communaux ayant touché depuis hier, toutes les communes de la wilaya a eu comme effet d’entraînement la paralysie de tous les services, dont l’état civil et les services techniques. Il reste qu’un service minimum a été assuré par les communaux au niveau des cinquante-deux communes de la wilaya pour ne pas pénaliser plus qu’il n’en faut la population.  » Pour un salaire compatible avec le pouvoir d’achat « ,  » non à l’atteinte de la dignité des travailleurs « ,  » non à l’exploitation des travailleurs du filet social et de l’emploi des jeunes « ,  » Pour l’intégration des vacataires et des contractuels  » et  » pour l’abrogation de l’article 87 bis de la loi 90/11 qui empêche l’augmentation du SMIG, la promulgation du régime indemnitaire et du statut particulier des communaux  » sont autant de revendications des communaux de Béjaia et ceux des autres régions du pays. L’invité de la Radio locale a rappelé que les salaires des communaux oscillant entre 9000 DA et 30000 DA sont  » dérisoires « , tout en réclamant des hausses conséquentes des salaires. Et la situation socioprofessionnelle des contractuels et des vacataires qui attendent leur intégration depuis plus de 10 ans, est encore plus dramatique, s’indigne le Snapap bureau de Béjaia, en exigeant leur intégration dans les plus brefs délais.

Le responsable du SNAPAP au niveau de la wilaya déclare que  » les revendications des communaux remontent à 2006 et l’indice qui était de 27 DA est passé à 45 DA mais au lieu de profiter aux travailleurs qui ont des salaires de misère c’est plutôt les hauts cadres de l’Etat qui en ont bénéficié puisque les catégories de A à G ont des salaires faramineux qui vont de 20 à 40 millions de centimes par mois. On n’en est pas contre mais payer dans le même pays un père de famille à 2500 DA par mois, il y a quelque chose qui s’apparente à une injustice. « 

D.S.

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