«La totalité des réseaux de distribution doit être rénovée»

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La mise en service mercredi dernier du piquage sur la conduite du transfert de l’eau de Tichi-Haf réalisé au chef-lieu communal de Oued Ghir, ne réglera pas, du moins dans l’immédiat, le problème de la rareté de l’eau sur tout le territoire de la commune.

Pour cause, le réseau de distribution d’Oued Ghir, en majorité en galvanisé souffre de vétusté de sous dimensionnement et de colmatage chronique. A cela, il faut ajouter, au niveau des adductions, la vétusté des conduites de refoulement du forage Taourirt Larbaâ (1 000 ml) et du forage Chetba vers Amaâdan (1 000 ml). Conscient de cette réalité le maire d’Oued Ghir M. Mohdeb Nacer a annoncé hier, en marge de la visite du wali de Béjaïa dans la commune pour inaugurer officiellement ce picage, que «la totalité des réseaux AEP de la commune devrait être rénovée».

Selon la direction de l’hydraulique, une cagnotte de 15 milliards sera injectée au profit de la commune d’Oued Ghir pour la rénovation de son réseau de distribution.

Dans ce même sillage, M. Tahar, le premier responsable de l’agence locale de l’ADE à Oued Ghir, nous indiquera que «la rénovation de la conduite allant d’Oued Ghir à Mellala et qui dépasse les 5 000 ml, est impératif» pour assurer une distribution quotidienne de l’eau vers les foyers. Pour le moment, seulement le chef-lieu municipal et la région située sur la route de Toudja sont alimentés h 24.

Quant aux villages Serouel, Mellala, Ireza et Ibachirene, concernés aussi par ce premier piquage, ils devront être alimentés un jour sur deux. Concernant les régions sises à l’Ouest du chef-lieu communal, l’édile d’Oued Ghir dira qu’un autre piquage sera réalisé en faveur de ces localités. «Mais, quand ?», lui lancent quelques habitants de ces villages, pas très convaincus par cette nouvelle.

L’un deux, M. Djouadi, nous indiquera que le village de Boumansour est «sans eau depuis un mois».

L’autre problème soulevé durant cette visite est lié aux piquages illicites réalisés sur la conduite d’adductions alimentant le réservoir Ireza. R. Abderahmane, de l’association Ireza, nous dira que l’unité ADE d’Oued Ghir s’était engagée, par le passé à supprimer ces picages, de surcroît interdits par la loi, mais rien n’a été fait à ce jour. Interrogé par nos soins, M. K. Abbes, un responsable à la direction de l’Hydraulique, nous a indiqué que, suite à ce piquage, le débit de renforcement est de 4 320 m3 par jour, soit 50 l/s, alors qu’avant, le débit était de 30 l/s. La même source rajoutera, par ailleurs, qu’un autre piquage sera réalisé à partir du réservoir de 10 000 m3 sis à Ibachiren pour alimenter les localités situées à proximité de ce réservoir.

Boualem Slimani

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