Cette ancienne cité qui était en fait un camp de concentration aménagé par les forces coloniales pour parquer la population des villages de Thamelahth, après les avoir rasés, elle tire son dénominatif de la proximité d’une gare ferroviaire. La cité offre un piètre décor, d’abord en raison de constructions anarchiques et un surpeuplement apparent, le tout couronné par l’insalubrité et la saleté que n’arrivent pas à camoufler les quelques travaux opérés par l’APC. Des aménagements à moitié réalisés à cause de l’exiguïté des ruelles et les transversales très étroites nombreuses, elles sont pour la plupart toujours en état de pistes non revêtues, cabossées et truffées de nids de poules, un état aggravé par un manque remarquable d’entretien sur les ouvrages d’évacuation des eaux pluviales qui transforment ces ruelles en torrents violents, le terrain en ces lieux étant en pente accentuée et les regards ou autres avaloirs n’ont pas été épargnés par une dégradation effrénée qui les a rendus inopérants.
A notre remarque, concernant les saletés composées d’ordures ménagères éparpillées, des citoyens qui se sont portés volontaires pour nous servir de guides à l’intérieur de cette authentique casbah et de ses labyrinthes, nous informent que l’équipe des éboueurs se contente de vider uniquement les bacs à ordures sans s’occuper des déchets ménagers, éparpillés soit par les animaux soit par le vent, qui s’amoncellent au fil du temps achevant d’enlaidir cette importante cité et exposant les résidents aux risques de toutes sortes de maladies et autres épidémies La cité La gare est sans doute l’une des plus polluée au niveau de la daïra de M’Chedallah et comporte tous les ingrédients pouvant provoquer toutes sortes de maladies endémiques, particulièrement durant les saisons chaudes. Le centre de santé collecteur principal des eaux pluviales, étant situé en périphérie immédiate sur la partie inférieure de cette cité reçoit une bonne parties de ces crues drainées par les ruelles et que l’érosion a fini par tracer une trajectoire qui abouti directement sur l’entrée principale de l’édifice dont la cour se retrouve à la moindre averse complètement inondée, comme le confirment ces traces laissées par les eaux. A l’approche de ce centre de santé dont une aile cédée à l’EPH abrite un centre d’hémodialyse, nous ne pouvions évacuer le choc provoqué par la vision d’un centre de santé qui assure plusieurs prestations de services, encerclé par des amoncellements de toutes sortes de détritus allant des déchets ménagers au fumier d’animaux domestiques. Plus on s’y approche plus l’air devient irrespirable et nauséabond. Une inacceptable pollution pour une structure de la santé. La cour intérieure de ce centre ressemble à un champ de bataille, avec des regards et des caniveaux mal ajustés, laissant apparaître des branchements d’AEP, de la chaufferie…etc. Quant aux espaces verts qui devraient, en toute logique, embellir le site avec des fleurs, ils ne sont peuplés que d’herbes sauvages. Pour connaître les raisons de cet abandon, nous nous sommes rapprochés du chef de service qui s’est éclipsé durant 10 bonnes minutes avec notre ordre de mission, pour revenir nous expliquer qu’il faudrait d’abord avoir une autorisation de sa tutelle sans même pouvoir nous renseigner sur le niveau hiérarchique que nous pourrions solliciter pour l’autorisation, et tout cela le lendemain même de la célébration de la journée mondiale de la presse et le tapage fait, le jour même, autour de l’engagement fait par les pouvoirs publics à faciliter la tache à la corporation
O. S.
