Le bureau de poste sis au chef-lieu de commune d’El Adjiba connaît depuis quelques semaines, une grande affluence des usagers du compte postal. Avant même l’ouverture des guichets, une file est déjà là installée, dans l’espoir de pouvoir retirer de l’argent. Il n y a pas que les citoyens de la commune qui s’y rendent. Même ceux des circonscriptions avoisinantes prennent chaque matin la direction d’El Adjiba. Le choix de ce bureau n’est pas fortuit, selon les dires de certains usagers de la poste. Certes, le problème de liquidités se pose avec acuité depuis quelques mois déjà à travers le territoire national. A El Adjiba, presque chaque jour, des sommes d’argent, quoique pas vraiment conséquentes, sont versées par la clientèle de COLPA, industrie de fabrication du plâtre. Ce qui contribue donc à la disponibilité des liquidités. Mais pour satisfaire un tant soit peu la population, les postiers procèdent à chaque fois à la limitation de la somme à retirer pour faire bénéficier le maximum des demandeurs. Il faut dire que cette crise qui a tendance à perdurer, complique davantage le rythme de vie des citoyens. Beaucoup d’entre eux se posent la question sur la durée que pourrait prendre ce manque de liquidités. Certains, ayant contracté des crédits dans l’achat de voitures, sont aujourd’hui confrontés à l’épineux problème de paiement qui leur engendra de facto des pénalités de retard. D’autres se plaignent des conséquences qu’ils peuvent subir dans le cas de non paiement des factures d’eau, de gaz et d’électricité.
Amazigh. A