Réputée pour ses sources d’eau millénaires, la municipalité de Toudja où l’eau coule à flot, accuse paradoxalement un énorme déficit en matière de réseaux AEP.
C’est pourquoi les autorités municipales ont décidé de consacrer une grosse partie du budget des PCD 2011, qui s’élève à 2,8 milliards de centimes, revu à la baisse «de 400 millions par rapport au montant des PCD 2010», selon l’édile de Toudja M. Ben Tabet Rabah, pour la réalisation de plusieurs réseaux AEP (adductions et distributions) en vue de rattraper, un tant soit peu, ce retard. Parmi les opérations inscrites dans ce chapitre, selon notre interlocuteur, la réalisation de la première tranche de la chaîne de distribution d’eau potable Achelouf-Tala Hiba, ainsi que la première tranche AEP Souk El Djemaâ. Il est aussi prévu, l’achèvement du réseau AEP Tardam. Le maire dira à ce sujet que ce projet, une fois terminé «réglera le problème de l’eau à Tardam» où l’alimentation se fait actuellement en camion-citerne. Dans le même sillage, le maire de Toudja a annoncé au grand soulagement des habitants de Larbaâ, la réalisation prochaine d’un réservoir d’eau d’une capacité de 500 m3 pour alimenter cette localité qui manque terriblement de ce liquide précieux. «J’ai demandé au wali d’intervenir auprès de la direction de l’hydraulique pour la réalisation de ce château d’eau», a indiqué M. Ben Tabet. Ce dernier a, dans cette même optique, lancé un appel à ses concitoyens «à faire preuve de civisme et de citoyenneté dans la gestion de l’eau des réservoirs en évitant son gaspillage par l’arrosage des jardins, le siphonage de l’eau des châteaux vers des citernes tractables par les vendeurs d’eau par camion-citerne et le remplissage inconsidéré des jerricans». Il a interpellé par ailleurs les présidents des associations pour aider les services communaux à mettre un terme à ce gaspillage. Au sujet du dernier mouvement de protestation enclenché par les habitants de Toudja, qui ont, pour rappel, réclamé le départ du S/G de l’APC, M. Ben Tabet dira : «Si ces protestataires ont des preuves de malversation et de corruption, qu’ils les apportent et c’est moi qui vais déposer plainte contre le S/G chez le procureur», avant d’enchaîner : «On ne peut pas condamner quelqu’un comme ça. S’il était coupable, j’aurais été le premier à le relever de ses fonctions». Le maire de Toudja porte, pour sa part, un jugement favorable sur ce S/G. «Il est la cheville ouvrière de l’APC. Le seul tort qu’il a, est qu’il travaille beaucoup», a-t-il souligné. Dans un autre chapitre, notre interlocuteur affirmera que Toudja vient de bénéficier d’un projet de raccordement de quelque 900 foyers en gaz de ville. Après avoir traversé une longue période d’instabilité l’APC de Toudja semble sortir enfin de sa crise. «Depuis le mois d’août dernier, aucun élu n’a voté contre une délibération. Toutes les résolutions ont été votées à l’unanimité bien que notre assemblée soit composée des élus de quatre obédiences différentes. Cela a permis de relancer tous les projets en souffrance dans la commune», a indiqué M. Ben Tabet Rabah.
Boualem Slimani

