Le commerce informel prolifère dans la wilaya

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Le commerce informel prolifère de manière inquiétante au niveau de la wilaya de Bouira, sans que personne ne puisse y mettre un terme. En effet, ce triste constat se vérifie à chaque coin de rue, à chaque trottoir.

Ces derniers sont carrément accaparés par des ‘’squatteurs’’ qui bafouent tous les fondements du commerce. Une question vient à l’esprit de chacun, en voyant de tels agissements : Mais que fait la police ? La réponse est : Rien…Ou presque ! En effet, ces agents chargés du maintien de l’ordre public, regardent impassiblement ces ‘’marchands’’ dresser leurs étals illégaux. La parfaite illustration de cet état de fait, on la retrouve à la place Rahim Gallia. Cette place publique, s’est transformée au fil du temps en une véritable plaque tournante du marché informel à Bouira. Cependant, ce fait serait presque anodin, sans la présence d’un détail troublant : Un effectif de police, détaché en permanence à la surveillance des lieux. Ces agents, régulent la circulation automobile, veillent à la sécurité des citoyens, bref, ils font leur travail, à un détail près… Ils ne semblent nullement gênés par ces marchands. Pis encore, on détecte une certaine connivence entre les deux parties, comme s’il y avait un ‘’deal’’. Ce phénomène de l’informel, n’est pas nouveau, certes. Toutefois, il a pris une autre envergure ces derniers temps, plus précisément, depuis les évènements de janvier dernier. Les citoyens interrogés, s’accordent unanimement à dire, qu’il y’a un accroissement significatif de ce type de business. A ce titre, un citoyen, confiera : «Depuis quelques mois, le commerce informel a redoublé d’intensité c’est ce que j’ai constaté et je ne suis pas le seul à avoir dressé ce constat. Néanmoins, pour vous dire, qu’un lien pourrait exister entre les derniers évènements et cette recrudescence, je ne peux trop m’aventurer. Cependant, les faits sont là». Un autre habitué des lieux est plus catégorique dans ses déclarations : «Il y a forcément un lien. Sinon, comment expliquez-vous, que ces derniers mois, des étals illicites aient fleuri un peu partout à travers la ville, et tout cela, sans que les agents de l’ordre ne bronchent ? C’est assez étrange !». Dans le but de faire la lumière sur ce supposé lien, qui existerait entre les derniers évènements qu’a connu le pays en général, et la région en particulier, et ce laxisme avéré des forces de l’ordre, une attache a été prise avec une source requérant l’anonymat. Cette dernière, expliquera: «Comme tout le monde le sait, la rue est en ébullition pour divers raisons, elle peut imploser à tout moment et pour n’importe quel motif. Dans le but d’éviter tout débordement, les agents de police et autres, ont reçu pour consigne de fermer les yeux au sujet des petits délits et autres infractions de moindre importance, pour ne pas attiser encore plus un climat social, qui est déjà sur des charbons ardents». De tout ce qui a été relaté il est évident que le commerce informel n’est que la résultante parmi d’autres, d’une équation à multiples inconnues, qui tend à préserver la paix sociale, par le placebo du laxisme et de l’impunité.

Ramdane B.

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