Né le 26 août 2010 à Tizi-Ouzou, un nouveau-né résident à Azazga attend innocemment de porter un… prénom. Ses parents dont le père, Hamid Chekabi, ne savent plus à quel saint se vouer. En décidant de le prénommer Mayles, ils étaient loin de se douter de rencontrer des démêlés avec les services de l’Etat civil de la mairie de Tizi-Ouzou qui lui opposeront un refus net et sans détour. On acceptera tout de même que la petite fille porte le nom de El Kahina ou El Djida, mais jamais sans le «El». Dépité le paternel leur fera remarquer que ce prénom est porté par d’autres enfants et qu’il n’est donc pas soumis à une quelconque interdiction. Devant l’impossibilité de se faire entendre, il se rapprochera du P/APW de Tizi-Ouzou qui lui promettra de régler le problème, en vain. Le maire et son secrétaire lui présenteront alors une «nomenclature». Las de ces turpitudes, il adressera au parquet de Tizi-Ouzou une correspondance portant le sceau d’une avocate. Le refus sera là aussi au rendez-vous. Cette situation le pousse aujourd’hui à entreprendre des actions afin d’alerter l’opinion public. Il s’apprêterait en effet à faire usage d’une grève de la faim illimitée et d’occuper l’entrée de la mairie de Tizi-Ouzou. Quant au bébé âgé aujourd’hui de près de 10 mois, il demeure à ce jour sans prénom. Ses parents continuent de l’appeler Mayles à la maison en attendant que les bonnes âmes daignent se pencher sur cette affaire qui frise la hogra.
Rachid Yahou